Côte d’Ivoire : trois soldats tués dans l’attaque de deux postes militaires

(Agence Ecofin) - Un an après un premier raid ayant coûté la vie à 13 membres des forces de sécurité ivoiriennes, Kafolo vient d’essuyer une seconde attaque, à l’origine encore mystérieuse.

Trois soldats ont perdu la vie lors de l’attaque de deux postes militaires ivoiriens, tôt ce lundi 29 mars, selon des sources militaires reprises par les médias locaux. Deux des assaillants ont également été tués au cours de l’opération.

L'attaque s'est produite à 1h du matin dans des villes du nord, situées près de la frontière avec le Burkina Faso. Deux soldats ont été tués lors d'un premier raid sur un camp militaire à Kafolo. Les assaillants ont ensuite abattu, dans leur fuite, un officier posté à Tehini, non loin de là.

Aucune déclaration officielle n’est encore venue confirmer cette attaque qui n’a par ailleurs été revendiquée par aucune entité. Toutefois, les soupçons pèsent sur des groupes actifs au Burkina Faso voisin.

Dans la nuit du 10 au 11 juin 2020, une première attaque du camp militaire de Kafolo avait coûté la vie à 13 éléments des forces de sécurité ivoirienne.

Cette nouvelle attaque donne une nouvelle dimension aux révélations du chef des renseignements extérieurs français, Bernard Emié, concernant une expansion planifiée du djihadisme vers la côte de Guinée. Début février, le diplomate français avait notamment déclaré que « Pour desserrer l’étau dans lequel ils sont pris, et pour s’étendre vers le Sud, les terroristes financent déjà des hommes qui se disséminent en Côte d’Ivoire ou au Bénin. Des combattants ont également été envoyés aux confins du Nigeria, du Niger et du Tchad, où plusieurs groupes, issus de Boko Haram, continuent de tisser leur toile et d’assassiner ».

Pour rappel, la première attaque de type djihadiste en Côte d’Ivoire avait ciblé la station balnéaire de Grand-Bassam et avait fait 16 morts, en 2016.

Stéphane Alidjinou