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Afrique du Sud : le parti de l’ex-président Jacob Zuma promet de nationaliser les terres, les banques et les mines

Afrique du Sud : le parti de l’ex-président Jacob Zuma promet de nationaliser les terres, les banques et les mines
  • Date de création: 24 avril 2024 06:58

(Agence Ecofin) - La formation créée en décembre 2023 grignote l’électorat du Congrès national africain (ANC) qui pourrait perdre sa majorité pour la première fois depuis l’instauration de la démocratie en 1994 en Afrique du Sud.

L’UMkhonto WeSizwe (MK), parti politique créé en décembre 2023 par l’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, s’engage à nationaliser les terres, les banques et les mines et à retirer le pays de la Cour pénale internationale (CPI). C’est ce qu’il a formulé dans son manifeste de campagne publié cinq semaines avant les élections générales prévues le 29 mai 2024.

La formation, qui grignote l’électorat de Congrès national africain (ANC, le parti au pouvoir depuis 30 ans), a également promis de créer un fonds souverain et de « nationaliser » la Banque centrale.

« Le mandat étroit de la South African Reserve Bank, qui est partiellement détenue par des étrangers, ne favorise pas la diversification économique et la croissance industrielle », peut-on lire dans le manifeste.

Le MK a par ailleurs promis d’instaurer une allocation chômage supérieure à 1558 rands (81,5 dollars), de porter le montant de la pension de vieillesse à au moins 4500 rands par mois contre plus de 2000 rands actuellement et d’obliger les grandes entreprises sud-africaines à s’introduire sur la Bourse de Johannesburg.

Plusieurs promesses de campagne du MK sont ainsi similaires à celles du parti de gauche Economic Freedom Fighters (EFF). Le leader de l'EFF, Julius Malema, a d’ailleurs indiqué qu'il serait prêt à s’allier avec MK après les élections pour former un bloc de gauche à l’Assemblée nationale.

De son côté, Jacob Zuma a déclaré qu'il est prêt à travailler avec des partis partageant les mêmes idées.

« Si nous avons des divergences, c'est bien, mais pas sur les fondements de ce pays et sur le fait de changer la vie des Noirs pour le meilleur. Même si nous votons différemment pour l'instant, nous devons nous réunir et discuter après les élections, y compris avec ceux qui ne sont pas encore convaincus par la vision et ceux que nous n'avons pas encore pu approcher », a-t-il souligné dans un message vocal diffusé sur WhatsApp le week-end dernier.

L’ANC, qui a jusqu’ici remporté toutes les élections nationales depuis l’instauration de la démocratie en Afrique du Sud il y a trente ans, pourrait obtenir moins de 40% des voix, lors des prochaines élections générales, selon un sondage d’opinion publié le 10 mars dernier par le cabinet SABI Strategy Group et la Fondation Brenthurst. L’Alliance démocratique (DA), un parti centriste et libéral, pourrait recueillir 27% des intentions de vote contre 13% pour l’UMkhonto WeSizwe et 10% pour l’Economic Freedom Fighters.   

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