(Agence Ecofin) - La holding Legasi Hotels fait partie des 32 sociétés d’Etat que le gouvernement égyptien entend privatiser totalement ou partiellement, en vue de renflouer les caisses de l’Etat et relancer la croissance économique.
Le conglomérat privé Talaat Moustafa Group (TMG) a signé un accord avec le fonds souverain égyptien portant sur le rachat d’une participation de 51% dans Legasi Hotels, une société d’Etat qui détient sept hôtels luxueux, a annoncé le Premier ministre, Mostafa Madbouly, le mercredi 20 décembre 2023.
Selon les termes de l’accord, Icon, une filiale du groupe local TMG, rachètera dans une première étape une participation de 39 % dans Legasi Hotels ainsi que les droits de gestion des sept hôtels, avec le soutien financier d’un investisseur international dans l’identité n’a pas été dévoilée.
Cette participation sera portée à 51 % dans une étape ultérieure, conformément à un calendrier contractuel. La valeur de la transaction s'élève à 800 millions de dollars, un montant qui sera atteint lorsque le pourcentage de participation d’Icon dans Legasi Hotels passera à 51 %.
Legasi Hotels détient et gère sept hôtels construits à la fin du 19e ou au début du 20e siècle, en l’occurrence Cairo Marriott, Aswan Cataract, Haram Mena House, Luxor Winter Palace, Alexandria Cecil, Movenpick Aswan et Elephantine Aswan.
Cette holding fait partie des trente-deux entreprises d’Etat dont la privatisation totale ou partielle a été annoncée en février dernier par le gouvernement égyptien. La cession de participations dans ces entreprises publiques vise notamment à renflouer les caisses de l’Etat et à relancer la croissance de l’économie égyptienne qui subit les contrecoups de plusieurs chocs externes, dont la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et le conflit opposant le mouvement palestinien Hamas à Israël.
Les besoins du pays le plus peuplé du monde arabe en financements extérieurs sont estimés à 24 milliards de dollars durant l'exercice fiscal 2023/2024 (juillet-juin), selon les estimations de la banque américaine Morgan Stanley.
Le désengagement progressif de l’Etat de plusieurs secteurs productifs et le renforcement du poids du secteur privé dans l’économie figurent également dans le programme de réformes économiques soumis par le gouvernement égyptien au Fonds monétaire international (FMI), en contrepartie d’un programme d’aide de 3 milliards de dollars, approuvé par l’institution financière multilatérale en décembre 2022.
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