(Agence Ecofin) - Le chef d’Etat de 68 ans, au pouvoir depuis 1990 remettait en jeu le dimanche 11 avril, son fauteuil présidentiel dans une élection que plusieurs opposants ont qualifié de « jouée d’avance ». Sa réélection intervient alors que le pays fait face à une offensive de rebelles en provenance de la Libye.
Au Tchad, le président Idriss Déby Itno (photo) vient d’être réélu pour un nouveau mandat. Selon les premiers chiffres annoncés, le dirigeant a remporté 79,32% des suffrages exprimés lors de l’élection du dimanche 11 avril 2021.
La CENI a annoncé ce soir les résultats provisoires de l'élection présidentielle 2021. Idriss Déby Itno a été réélu pour un sixième mandat avec 79,32% des suffrages exprimés! Merci à vous tous pour votre importante mobilisation le 11 avril dernier! #IDI21 #Tchad #Solidarité pic.twitter.com/5PQlCiRAWm
— IDI21 (@IDI21__) April 19, 2021
Ce résultat n’est pas une surprise pour la plupart des observateurs puisque le chef d’Etat était donné largement favori pour ce scrutin boycotté par plusieurs opposants. Selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le taux de participation s’élève à 64,81%.
Agé de 68 ans, celui qui dirige le Tchad depuis 1990 rempilera donc pour un sixième mandat à la tête de ce pays d’Afrique centrale. Alors que l’économie nationale est plombée par une dette importante et un taux de pauvreté qui touche au moins 42% de la population, selon la Banque mondiale, Idriss Déby a défendu son bilan sécuritaire tout au long de la campagne.
Il faut souligner que le pays est l’un des principaux acteurs de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, et son président est considéré par beaucoup de ses homologues africains, mais également étrangers comme un allié de choix, du moins dans le domaine sécuritaire. Cependant, il est de plus en plus contesté ces dernières années, notamment par des groupes rebelles basés en Libye qui ont déjà mené plusieurs incursions sur le territoire tchadien, afin de renverser le pouvoir en place, sans succès.
Notons que les résultats doivent encore être validés par la Cour suprême avant d’être définitifs. Plusieurs membres de l’opposition dénoncent déjà une mascarade électorale.
Moutiou Adjibi Nourou
Meknès, Maroc.