(Agence Ecofin) - Le nouveau chef de la junte militaire conservera le pouvoir jusqu’en juillet 2024. Il n’est pas cependant éligible aux élections présidentielle, législatives et municipales qui seront organisées pour mettre fin à la transition.
Le capitaine Ibrahim Traoré (photo), auteur d’un putsch au Burkina Faso il y a deux semaines, a été désigné vendredi 14 octobre « à l’unanimité » président de transition jusqu’à la tenue d’une élection présidentielle en juillet 2024.
Ce jeune militaire de 34 ans, qui a destitué le 30 septembre dernier le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même arrivé par la force au pouvoir en janvier 2022, a été désigné président quelques jours après sa prise de pouvoir. Mais il avait alors assuré qu'il ne ferait qu'expédier « les affaires courantes » jusqu'à la désignation d'un nouveau président de transition civil ou militaire par des « assises nationales » rassemblant les forces politiques, sociales et de la société civile.
Ces assises se sont tenues le vendredi 14 octobre en présence de quelque 300 représentants de l'armée et la police, des organisations coutumières et religieuses, de la société civile, des syndicats, des partis politiques et des déplacés internes victimes des attaques terroristes qui frappent le Burkina depuis 2015.
Outre la désignation de M. Traoré comme président, les assises ont adopté une « charte de la transition » qui stipule que « le mandat du président de la transition prend fin avec l'investiture du président issu de l'élection présidentielle » prévue en 2024. Cette charte précise également que « le président de la transition n'est pas éligible aux élections présidentielles, législatives et municipales qui seront organisées pour mettre fin à la transition ».
A l’issue d’une rencontre avec une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) venue évaluer la situation quelques jours après le putsch du 30 septembre, le nouvel homme fort du Burkina Faso s’était engagé, le 4 octobre, à respecter le calendrier de la transition démocratique convenu entre son prédécesseur et l’organisation sous-régionale, et à œuvrer pour un retour de civils au pouvoir en juillet 2024 au plus tard.
Lire aussi:
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.