Nigeria : 11 militaires tués dans l’Etat de Benue

(Agence Ecofin) - Les civils, mais également l’armée, paient un lourd tribut aux incursions djihadistes et actes de banditisme, devenus monnaie courante au Nigeria.

L’Armée nigériane a annoncé, jeudi 8 avril, la perte de 11 militaires, dont un officier, assassinés par des hommes armés non identifiés, à Konshisha, dans l’Etat de Benue (centre du pays).

« Les soldats ont été attaqués au cours d’une mission de routine », a indiqué, dans un communiqué, le porte-parole de l’armée, le général de brigade Mohammed Yerima, sans d’autres précisions sur le moment de l’attaque.

Portés disparus dans un premier temps, les dépouilles des soldats ont été découvertes plus tard, par une équipe de recherche et de sauvetage dépêchée par l’armée, a ajouté le porte-parole.

« Il convient de rappeler que la région de Benue, qui était un foyer d'affrontements violents [entre éleveurs, musulmans pour la plupart, et agriculteurs chrétiens, NDLR], jouit d'une paix relative grâce aux succès remportés par les différents services de sécurité qui travaillent sans relâche pour protéger les citoyens respectueux de la loi et s'assurer qu'ils vaquent à leurs occupations légitimes sans craindre d'être harcelés par des criminels », souligne le communiqué de l’armée.

Un optimisme qui laisse songeur, eu égard aux nombreux revers subis par l'armée nigériane, bien en peine de relever le défi sécuritaire posé par les djihadistes de Boko Haram et d’Iswap, les organisations armées du Delta du Niger, les bandes criminelles crapuleuses et autres kidnappeurs, etc. A titre d'illustration, dans le septentrion, l’armée impuissante à se protéger des attaques djihadistes a dû adopter une stratégie de « super camps militaires » qui rassemblent ses troupes dans quelques points précis, laissant des millions de civils dans l’insécurité, sans aucune protection de l’Etat.

Stéphane Alidjinou