Les fonds de capital-risque et de capital-investissement ont misé 7,7 milliards $ en Afrique en 2022 (S&P Global)
(Agence Ecofin) - La forte hausse des investissements recensée durant l’année écoulée découle essentiellement de l’acquisition de l'opérateur sud-africain d'hôpitaux privés Mediclinic International par un consortium composé du fonds de capital-investissement Remgro et MSC Mediterranean Shipping.
Les investissements injectés par les fonds de capital-risque et de capital-investissement dans les entreprises africaines ont enregistré une augmentation de 66% en 2022 par rapport à 2021 pour s’établir à 7,7 milliards de dollars, selon un rapport publié jeudi 23 février par S&P Global Market Intelligence.
Cette importante hausse s’explique essentiellement par l’acquisition de l'opérateur sud-africain d'hôpitaux privés Mediclinic International par un consortium composé du fonds de capital-investissement Remgro (Afrique du Sud) et MSC Mediterranean Shipping (Suisse) pour plus de 5 milliards de dollars, a-t-on précisé de même source.
Le nombre de transactions, qui ne prend pas en compte les opérations finalisées en 2022, mais annoncées précédemment et les deals impliquant des fonds de dette privés, a atteint 404 durant l’année écoulée.
La ventilation sectorielle des investissements réalisés par les fonds de capital-investissement et de capital-risque en Afrique en 2022 fait d’autre part ressortir que le secteur de la santé a attiré l’essentiel des capitaux (5,6 milliards de dollars). Viennent ensuite les secteurs des technologies, médias et télécommunications (870 millions $), des finances (450 millions $), de l’industrie (290 millions $) et des biens de consommation (230 millions).
Cité dans le rapport, Fope Adelowo, directrice chez Helios Investment Partners, a souligné que les entreprises technologiques africaines offrent des valorisations d'entrée attrayantes et des taux de croissance de l'ordre de 100 % par an par rapport à leurs homologues américaines.
« Les perspectives de croissance des secteurs des technologies, des télécommunications, des médias et des services financiers en Afrique sont non seulement assez positives, mais elles sont aussi, à bien des égards, non cycliques », a-t-elle déclaré.
Selon la directrice, les fonds injectés par l’industrie du capital-risque sur le continent se sont multipliés par 10 au cours des cinq dernières années, contribuant à « stimuler l'innovation et à remédier aux inefficacités dans de nombreux secteurs ».
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