(Agence Ecofin) - En République démocratique du Congo (RDC), le gouvernement vient d’annoncer la suppression d’environ 5823 comptes bancaires appartenant à des fonctionnaires « fictifs ».
D’après de nombreuses sources locales, ces comptes auraient été régulièrement alimentés par l’Etat qui y versait des salaires. Cependant, durant de nombreux mois, aucun mouvement financier n’y a été observé. Ce qui a alerté les autorités.
La décision de supprimer ces comptes intervient dans le cadre de la nouvelle stratégie gouvernementale visant à éradiquer la fraude au sein du système de paiement des fonctionnaires et agents de l’Etat. Ainsi, plus de 4 500 autres comptes n’ayant enregistré aucun mouvement devraient être supprimés des fichiers des services de paie, sauf en cas de réclamation.
« Ces personnes n’existent pas et doivent donc être élaguées des fichiers des services de paie. Ce travail a permis au trésor de réaliser des économies de près de 2 milliards 700 millions [de francs congolais, ndlr] par trimestre soit autour de 10 milliards 800 millions de francs congolais par an (6,4 millions $) », indique Jean-Louis Kayembe (photo), président du Comité de suivi de la paie et directeur général de la Banque centrale du Congo (BCC).
Et d’ajouter : « c’est l’un des objectifs du Comité de suivi de la paie, à savoir assainir l’assainissement du fichier paie et par ricochet, maîtriser la masse salariale ».
Notons que pour l’instant, aucune sanction judiciaire n’a été annoncée pour punir les auteurs de la fraude, alors que d’autres enquêtes pourraient être menées pour découvrir toute l’étendue du réseau.
Moutiou Adjibi Nourou
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