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jeudi, 25 août 2016 12:35

TICAD 2016: Kanayo Nwanze, la voix qui crie dans le désert? Spécial

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« Si une partie de l'argent utilisé pour les importations de produits alimentaires était consacrée à la création d'emplois dans les zones rurales, non seulement la plus grande population de jeunes du monde entier verrait un avenir viable sur le continent, mais aussi l'Afrique serait en mesure de se nourrir ». C’est en substance le message que portera le président du Fonds international de développement agricole de l’ONU (FIDA) Kanayo Nwanze (photo) à la 6ème conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD).

Au cours de cet évènement, qui se tiendra à Nairobi les 26 et 27 août prochains, le dirigeant rappellera au monde quelques statistiques illustrant le paradoxe africain : le continent investit annuellement 35 milliards de $ dans les importations agricoles alors qu’il possède 25% des terres arables de la planète. Plus consternant, il ne représente que 10% de la production agricole mondiale, pourcentage sur lequel les pertes post-récoltes se paient un lourd tribut.

Une situation dont Nwanze impute en partie la responsabilité aux pouvoirs politiques. «Les dirigeants africains ne contribuent pas assez à la prospérité de leur peuple à cause des faibles investissements dans les intrants et les infrastructures agricoles, et  du manque de soutien politique pour le secteur  agricole », a-t-il laissé entendre.

Un Africain sur trois vit en dessous du seuil de pauvreté. La plus grande partie de cette couche défavorisée vit en zone rurale et tire l’essentiel de sa substance de…l’agriculture. Un paradoxe de plus pour un continent qui visiblement ne semble guère s’en embarrasser.

Aaron Akinocho

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Lu 918 fois Dernière modification le jeudi, 25 août 2016 12:36