(Agence Ecofin) - Lors d’un débat sur l’Afrique lors des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, le PDG de Total, Christophe de Margerie, a déclaré que « La Françafrique, pour moi, elle n’existe plus, ou alors elle est en fin de course. »
Selon lui, cette collusion entre les industriels français, les intérêts politiques et les dirigeants corrompus de certaines anciennes colonies françaises, n’est plus de mise parce que l’Afrique vit un « incroyable renouveau » et que les pays « méritent qu’on les respecte, et surtout qu’on les aide de manière moderne et plus qu’autrefois ».
« Dans le pétrole, on ne fait plus les choses comme avant. On ne cherche plus à contrôler les pays comme on le faisait autrefois, et je suis assez fier de ce que Total fait en Afrique globalement. Je ne dis pas que c'est toujours parfait mais, globalement, c'est bien. Arrêtons de se flageller avec ça, du moment que les revenus soient distribués de manière légitime et transparente », a-t-il ajouté.
Il a également mis en exergue le besoin de mieux répartir la rente des revenus des ressources des pays et également la nécessité de trouver un équilibre entre ce qui doit être fait directement dans le pays ou plutôt en externe. Il a cité comme exemple, le cas de la construction d’une raffinerie au Maroc, qui ne serait pas, selon lui, rentable.
Toute la question est de savoir « comment faire pour que ces réserves, ces ressources comme le pétrole et le gaz profitent à (à ces pays), pour qu'ensuite, par les exportations, ils puissent financer leur développement ».