(Agence Ecofin) - Les gouvernements africains et leurs partenaires devraient élargir leurs perspectives en matière d’électrification du continent, en y faisant une plus grande place pour l’énergie hors réseau. C’est ce qui ressort du rapport 2017 de l’Africa Progress Panel intitulé «Lights Power Action : Electrifying Africa ».
« Nous plaidons pour que nos gouvernements exploitent toutes les options disponibles afin de ne laisser aucune catégorie de personnes pour compte.», a affirmé Kofi Annan (photo), le président de l’Africa Progress Panel, lors de la cérémonie de publication du rapport.
Selon l’étude, seuls 30% des 315 millions de personnes qui auront accès à l’énergie dans les zones rurales, en 2040, seront atteints via les réseaux électriques nationaux ; la majorité sera électrifiée grâce aux mini-réseaux électriques et aux installations solaires domestiques. « Les approches traditionnelles d’extension du réseau électrique et de construction d’infrastructures à l’échelle industrielle ne sont plus viables dans la majorité des pays. Elles prennent beaucoup plus de temps et ne pourront pas répondre à terme aux besoins de nos économies et de nos sociétés en croissance. A la place, les gouvernements et leurs partenaires devraient saisir cette opportunité afin de pouvoir repenser leur futur énergétique.», a poursuivi M. Annan.
Pour amorcer ce virage, les autorités étatiques devront prendre des dispositions pour accroitre et améliorer les investissements dans les mini-réseaux électriques et dans les installations off-grid. En outre, les environnements économiques nationaux devront être modelés et renforcés afin d’accroitre l’intérêt des investisseurs pour le marché de la production, de la transmission et de la distribution de l’énergie.
« Comme le montre notre rapport, là où il y a une bonne gouvernance, les perspectives sont excellentes pour la transition énergétique. Nous savons ce dont nous avons besoin pour réduire et, de façon ultime, éliminer le déficit énergétique en Afrique. Maintenant, nous devons nous concentrer sur l’atteinte de notre objectif. Le temps des excuses est fini. Maintenant, place à l’action.», a conclu Kofi Annan.
Gwladys Johnson