(Agence Ecofin) - La banque africaine de développement (BAD) a fait part de son engagement à participer à une réduction du coût de l’électricité en Ouganda. Akinwumi Adesina (photo), le directeur de l’institution financière, a affirmé au président ougandais Yoweri Museveni que la banque prenait de nombreuses mesures pour participer à cet effort.
Le tarif électrique ougandais a en effet connu une hausse de 42% depuis la mise en service, en 2012, du barrage de Bujagali, le plus grand du pays avec ses 250 MW, mais également le plus cher. L’énergie qui y est générée est cédée à la compagnie nationale d’électricité à 11 cents de dollars le kilowattheure contre 2 cents de dollars le kilowattheure pour les autres centrales. Le pays s’attèle donc depuis de nombreuses années à régler ce problème qui freine considérablement son développement.
Entre autres mesures proposées par M. Adesina, la restructuration sur 15 ans supplémentaires du prêt contracté pour la construction de la centrale hydroélectrique de Bujagali, ce qui permettra selon elle de réduire le tarif électrique. « Dans ce but, la banque mettra sur pieds une facilité de garantie de crédit d’une valeur de 500 millions $. Ce dispositif sera financé par l’émission d’obligations dont les propriétaires seront rémunérés grâce aux recettes générées par les projets électrique du pays, celui de Bujagali notamment », a exposé le directeur de l’institution financière.
Cependant, a-t-il précisé, pour que ce plan puisse être mis en place, il faudra que le gouvernement ougandais mandate la BAD pour traiter avec les propriétaires du barrage de Bujagali. Le président ougandais a promis une étude par son cabinet de cette proposition.
Dans la recherche de moyens de réduction du tarif électrique dans le pays, aucune option n’est en effet laissée de côté par le pays qui, au contraire, sollicite toutes les aides qu’il pourrait obtenir. Récemment, la Société financière internationale s’est également engagée dans cette quête, avec pour objectif de faire passer le coût de rachat de l’énergie produite par la centrale à 5 cents de dollars le kilowattheure.
Gwladys Johnson