(Agence Ecofin) - En Ouganda, une centaine de travailleurs de Total E&P Ouganda, la filiale locale du groupe énergétique français Total sont entrés en grève aujourd’hui et ce, jusqu’à nouvel ordre, rapporte le Daily Monitor.
Ceux-ci s’insurgent contre des conditions de travail qu’ils qualifient d’« injustes et dures » mais aussi contre le « favoritisme qui prévaut » au sein de l’entreprise, en ce qui concerne les traitements salariaux des travailleurs ougandais et des expatriés. D’ailleurs, ils ont brandi un rapport du ministère de l’énergie, selon lequel, en 2015, la masse salariale globale des 174 employés locaux est de 661 millions de shillings contre 2,1 milliards de shillings pour les employés expatriés qui sont pourtant moins nombreux.
Il faut souligner que les travailleurs expatriés occupent des postes plus importants au sein de la hiérarchie de Total en Ouganda.
Depuis 2013, les responsables syndicaux tentent d’obtenir gain de cause auprès de leur direction. Dans la note de service appelant leurs collègues à la grève, les responsables syndicaux ont révélé que la direction a toujours étouffé les revendications en intimidant le personnel.
Toutefois, le 2 septembre 2016, face à la persistance des revendications, l’exécutif de Total E&P Ouganda s’était engagé à satisfaire les travailleurs avant la fin du mois de janvier 2017 ; ce qui n’a pas été fait et a engendré la colère des travailleurs.
«Considérant la situation actuelle, nous pouvons dire que la direction est irrespectueuse et malhonnête et ne montre aucune disposition à honorer ses engagements», a constaté un responsable syndical.
Total contrôle de nombreux périmètres pétroliers dans le pays.
Olivier de Souza