Afrique du Sud : l’industrie sucrière plaide pour une meilleure protection tarifaire face aux importations
(Agence Ecofin) - L’Association sud-africaine du sucre (SASA) a soumis à la Commission de l'administration du commerce international (ITAC), une proposition visant une augmentation de 51% du tarif douanier appliqué aux importations de sucre, rapporte la Chambre de commerce agricole (Agbiz).
Une mise en œuvre de cette mesure porterait le prix de référence du sucre à 856,32 $ la tonne (contre 566 $ jusqu’ici), de sorte que toute arrivée de sucre au-dessous de ce prix serait frappée par un droit additionnel institué par l'Administration fiscale sud-africaine (SARS).
Pour justifier la pertinence de tour de vis, les acteurs de la filière indiquent que l’accroissement des importations de sucre bon marché notamment du Brésil, de l’Europe ou de la Chine, empiète sur la compétitivité locale ainsi que les marges bénéficiaires.
En effet, explique la SASA, le prix de la tonne de canne revient actuellement à 3 700 rands pour les exploitants en raison des importations massives contre 5 400 tonnes auparavant.
Ces achats de sucre interviennent en outre dans un contexte où l’industrie sud-africaine se débat avec la taxe sur les boissons sucrées appliquée depuis le 1er avril dernier, qui pourrait amputer les superficies plantées en canne de 5%.
Selon la SASA, la Nation arc-en-ciel est restée ces 7 dernières années, un importateur net de sucre avec un déficit de 189 169 tonnes par an.
L’industrie sucrière sud-africaine génère environ 2,5 milliards de rands de recettes d’exportation par an et fournit près de 429 000 emplois directs et indirects.
Espoir Olodo
Meknès, Maroc.