(Agence Ecofin) - Dominé par l’exploitation des diamants et de l’uranium, le secteur minier de la Namibie représente 12 % du PIB. Dans une stratégie de diversification encouragée par le gouvernement, des projets aurifères prometteurs émergent et sont susceptibles d’accroitre la production nationale d’or.
En Namibie, le projet Kokoseb héberge 2,12 millions d’onces (60 tonnes) d’or dans les ressources inférées. C’est ce que révèle une mise à jour de l’estimation de ressources minérales publiée le 16 avril par son propriétaire australien, WIA Gold qui précise qu’il s’agit d’une hausse de 63 % par rapport à l’estimation initiale de mai 2023.
Kokoseb Mineral Resource Estimate now stands at 2.12 Moz gold, with a 63% increase in contained #gold compared to the maiden estimate. Drilling continues as we target further growth and classification upgrade.
— WIA Gold Ltd (@WIA_Gold) April 16, 2024
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« Ce voyage a commencé par une découverte sur un site vierge en 2021 et a été suivi d’un programme d’exploration discipliné qui a conduit à une croissance rapide des ressources à un coût de découverte par once extrêmement bas [moins de 3 dollars par once découverte, Ndlr] », se félicite Andrew Pardey, président de la compagnie.
Situé à environ 320 km de la capitale namibienne Windhoek, le projet Kokoseb est détenu à 80 % par WIA, contre 20 % d’intérêts pour la compagnie minière nationale Epangelo. Son potentiel aurifère en fait un actif sur lequel le pays peut compter pour accroitre sa production d’or d’ici quelques années, réduisant par la même occasion la domination des diamants et de l’uranium dans les revenus miniers.
Pour autant, WIA Gold a encore beaucoup d’efforts à fournir pour développer une mine d’or, notamment en matière d’exploration. Les ressources inférées sont la catégorie la moins fiable en matière d’estimation de ressources minérales et la compagnie doit donc accroitre la confiance des bailleurs de fonds potentiels dans le projet, en menant de nouveaux travaux d’exploration. Elle devra confirmer la viabilité économique du projet à travers différentes études puis obtenir l’accord des autorités et le financement nécessaire pour développer une mine.
Pour rappel, le secteur minier namibien représente 12 % du PIB en 2022, selon la Chambre des Mines, et est actuellement porté par la production de diamants via une coentreprise 50/50 entre l’État et De Beers, ainsi que par l’uranium pour lequel le pays est premier producteur africain et troisième mondial. Le canadien B2Gold est le plus important producteur d’or du pays avec sa mine Otjikoto, mais de nouveaux projets devraient bientôt être mis en service, comme la future mine d’or Twin Hills.
Emiliano Tossou
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