(Agence Ecofin) - Après avoir subi une déconvenue avec le coton génétiquement modifié (CGM) de la firme américaine Monsanto, le Burkina Faso envisage de se tourner vers le chimiste allemand, Bayer.
En effet, d’après Wilfried Yameogo (photo), directeur de la SOFITEX, qui indique que les discussions ont été ouvertes depuis 2014, cette nouvelle aventure n’attend que l’entérinement du rachat annoncé en 2016 de l’entreprise américaine par Bayer, pour 66 milliards $.
« Nous avons exprimé notre souhait d’établir un partenariat avec Bayer. Ils ont dit d’attendre parce qu’ils sont dans le processus d’acquisition de Monsanto.», a confié à Reuters M. Yameogo.
« Nous avions eu des problèmes avec Monsanto en raison de la longueur des fibres. Si nous travaillons avec Bayer ou avec un autre développeur de technologie, ce paramètre devra être corrigé.», ajoute le dirigeant.
Le CGM développé par Bayer sous les noms de marques TwinLink Plus et TwinLink, incorpore à l’image de celui de Monsanto, un gène Bt qui produit une toxine contre certains ravageurs, ce qui permettrait en théorie aux exploitants de limiter le recours aux pesticides.
D’après Reuters, les pertes économiques liées aux dommages de Bollgard II, la variété de coton de Monsanto responsable de la production par le Burkina Faso de fibres plus courtes, de faible qualité, ont été évaluées à 85 millions $.
Espoir Olodo
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Meknès, Maroc.