« Nous n’atteindrons pas l’objectif d’éradication de la faim dans le monde d’ici 2030 si on ne redouble pas d’efforts.». C’est le cri d’alarme lancé par la FAO dans son nouveau rapport sur l’Etat de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde publié le 12 octobre dernier.
Selon le document, le nombre de personnes souffrant de malnutrition dans le monde a atteint en 2017, 827 millions, soit une personne sur neuf. Cela représente le chiffre le plus important depuis 2010 et la troisième hausse consécutive d’une année sur une autre depuis 2014.
La prévalence de la malnutrition dans le monde a atteint 10,9% en 2017 avec l’Afrique qui demeure la région qui affiche le plus fort taux (20,9%, environ 256 millions de personnes), suivie de l’Asie (11,4%, environ 515 millions de personnes). S’agissant de la malnutrition infantile, si des progrès notables ont été effectués, le rapport indique qu’il reste encore des efforts à fournir.
En 2017, précise la FAO, près de 151 millions d’enfants de moins de 5 ans dans le monde accusaient un retard de croissance (taille trop petite par rapport à l’âge) tandis que 50 millions souffraient d’émaciation (poids trop faible pour la taille).
En outre, 38 millions d’enfants de moins de 5 ans affichaient un excédent de poids en 2017 avec respectivement 46% et 25% qui sont répartis en Asie et en Afrique. D’après l’organisation, si les conflits et la violence comptent parmi les principaux éléments conduisant à la faim et l’insécurité alimentaire dans plusieurs régions du monde, « les changements climatiques parfois extrêmes sont également un facteur clé de l'augmentation récente de la faim dans le monde – et dans certains cas, ces deux facteurs interagissent ».
« Il est nécessaire de mettre en œuvre - et d'intensifier - des opérations visant à garantir l’accès à des aliments nutritifs et ainsi briser le cycle intergénérationnel de la malnutrition. L’accès à une alimentation sûre, nutritive et en quantité suffisante, doit être considéré comme un droit de l’homme, la priorité devant être accordée aux plus vulnérables.», indique la FAO.
Espoir Olodo
La Chine a initié un programme de formation agricole ciblant de jeunes Africains. Au total 30 jeunes venant de 20 pays environ, bénéficient de cet atelier qui a débuté lundi et s’achèvera samedi prochain.
Dénommé « Programme du leadership de la jeunesse dans la coopération agricole Sud-Sud et de ‘’la Ceinture et la Route’’», cet atelier s’inscrit dans le cadre du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) prévu pour les 3 et 4 septembre prochains à Beijing en Chine, qui vise à consolider les liens entre l’Afrique et l’Empire du Milieu.
Le programme a été conjointement lancé par l'Institut pour la Coopération Sud-Sud dans l'agriculture, l'Université agricole de Chine et le Bureau des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud. Il a bénéficié de l’appui du Programme alimentaire mondial, de la Banque mondiale, du Fonds international pour le développement agricole et de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture de l'ONU.
«Les échanges, la formation et les études sur le terrain (au cours de la formation) peuvent approfondir davantage la compréhension entre la Chine et l'Afrique et renforcer la coopération Sud-Sud dans la réduction de la pauvreté, l'élimination de la faim, la réalisation de la sécurité alimentaire et l'amélioration de la nutrition en Afrique.», a indiqué Alwin Chinyun Wesseh, ministre assistant au sein du ministère libérien de l'Agriculture, selon les propos rapportés par Xinhua.
Selon les statistiques de la Fao pour l’année 2017, 224 millions de personnes souffrent de sous-alimentation sur le continent. Ce qui représente un peu plus de 25% des 815 millions d'êtres humains souffrant de la faim dans le monde.
La Banque africaine de développement (BAD) mobilisera sur les dix prochaines années, 1,5 milliard $ par an afin de soutenir les jeunes entrepreneurs agricoles du continent.
Annoncée le 14 août dernier, ce nouvel objectif vient témoigner de l’engagement de l’institution panafricaine en faveur de l’impulsion de la dynamique agricole par la jeunesse africaine qui représente environ 434 millions de personnes.
L’institution qui a son actif plusieurs initiatives comme le projet ENABLE Youth ou « Agripreneur à Zéro Franc », a déjà injecté en 2016, environ 800 millions $ pour appuyer près de 50 000 jeunes agriculteurs et entrepreneurs agricoles répartis dans 8 pays à travers le continent.
Globalement, il faut noter que la BAD vise, dans le cadre de sa stratégie pour les jeunes en Afrique portant sur la période 2016-2025, à créer plus de 25 millions d’emplois.
Espoir Olodo
L’Inde a octroyé à l’Ouganda une enveloppe de crédit de 205 millions $ pour permettre au pays d’étendre son infrastructure de distribution électrique et investir dans son agriculture. L’annonce a été faite hier à Kampala en marge de la visite de deux jours du Premier ministre indien, Narendra Modi dans la nation est-africaine.
Selon les précisions rapportées par Reuters, 141 millions $ seront injectés dans la construction de lignes de transmission et de sous-stations électriques alors que les 64 millions $ restants iront dans la dynamisation de l’agriculture, notamment de la production laitière.
L’Ouganda possède une capacité installée de 825 MW. Le réseau de distribution électrique est exploité par Umeme Limited en vertu d’un contrat de concession avec la compagnie publique Uganda Electricity Transmission Company Limited (UETCL).
L’agriculture contribue pour 23 % du PIB et occupe près des deux tiers de la main-d’œuvre ougandaise.
Espoir Olodo
En Angola, Edipesca, société d’Etat chargée de la transformation de poissons s’est vu octroyé la semaine dernière, une enveloppe de 57 millions $ de la part de la Banque d’Export-Import de Corée (Korea Eximbank). L’information relayée par macauhub a été annoncée hier par Victória de Barros Neto (photo), la ministre angolaise de la Pêche.
D’après la responsable, ce montant devra permettre à l’entreprise publique de résoudre de nombreux problèmes d’hygiène de ses installations et de convertir les déchets issus de l’activité de transformation en farine de poissons et en fertilisants.
Créée en 1984, Edipesca est basée à Boavista, dans la capitale Luanda. La pêche fournit moins de 5% du PIB de l’Angola et emploie environ 300 000 personnes.
Espoir Olodo
La Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (CNCAS) bénéficiera d’une ligne de refinancement à court terme de 5 milliards Fcfa approuvée le mercredi dernier, par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). L’information a été rapportée par l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Cette enveloppe est destinée selon l’institution financière régionale, à « renforcer les ressources financières de la CNCAS, pour lui permettre de soutenir adéquatement les besoins de trésorerie des fournisseurs d’intrants ».
Elle devrait également permettre d’acquérir environ 40 500 tonnes d’intrants agricoles en l’occurrence 3 000 tonnes de semences de riz et 37 500 tonnes d’urée et d’engrais minéraux NPK durant la saison 2018/2019.
Au Sénégal, l’agriculture emploie 60% de la population active selon la BAD. Le secteur s’est vu allouer en 2018, un budget de près de 195,5 milliards Fcfa.
Espoir Olodo
Le Kenya bénéficiera d’un crédit de 200 millions $ de l’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale pour gérer les risques liés aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles.
Ce financement entre dans le cadre du Deferred Drawdown Options (Options de tirage différé pour les risques liés aux catastrophes, CatDDO), un instrument développé par la Banque mondiale et qui permettra au Kenya de jouir d’un soutien budgétaire rapide à la suite d’une catastrophe.
Il devrait aussi permettre de renforcer la capacité du gouvernement à prendre des mesures proactives dans la gestion des risques posés par les catastrophes naturelles sur l’économie et contribuera à la construction de l’environnement réglementaire liée au management des risques.
« Nous travaillons étroitement avec le Trésor National pour soutenir le Kenya dans le but d’apporter une solution aux pertes économiques engendrées par les catastrophes climatiques qui entravent les efforts déployés pour faire reculer la pauvreté et menacent les nombreuses avancées faites par la promotion d’une prospérité partagé.», a indiqué Diarietou Gaye (photo), directrice de la Banque mondiale pour le Kenya.
D’après les données de la Banque mondiale, près de 84% des terres du Kenya sont classées arides ou semi-arides. Par ailleurs estime l’Organisation, les sécheresses et les inondations qui frappent le pays, amputent environ 2% du PIB par an.
Espoir Olodo
La Banque mondiale a approuvé, le 19 juin dernier, l’octroi d’un financement de 14,6 millions $ en faveur des petits agriculteurs zambiens affectés par le changement climatique, dans le but d’améliorer leur accès au marché.
Cet appui entre dans le cadre de la phase II du Programme pilote pour la résilience climatique (PPCR), orienté notamment sur l’adaptation et géré par les Fonds d’investissement climatiques (CIF).
Ledit programme permettra d’améliorer l’intégration de divers services financiers et techniques comme l’épargne, l’assurance indicielle, le microcrédit, aux approches déjà existantes dans le cadre de la résilience au climat, la gestion des ressources naturelles renouvelables et l’agriculture de conservation.
En outre, il devrait impacter près de 167 000 personnes situées à Kazungula dans la province du Sud et dans la plaine inondable de Zambézie, au niveau de la province de l’Ouest.
« Au niveau national, le projet entend accroître la dissémination et l’accessibilité aux informations sur le climat, les marchés, le prix des matières premières, les pratiques intelligentes, les épidémies de maladies/ravageurs et d’autres informations importantes pour aider les producteurs à prendre des décisions cruciales relatives à leurs entreprises et leurs moyens d'existence », a indiqué Iretomiwa Olatunji, responsable du groupe de travail pour le PPCR.
L’agriculture fournit 10% de l’ensemble des recettes d’exportation de la Zambie.
Espoir Olodo
La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, le 6 juin dernier, avoir approuvé une enveloppe de prêts concessionnels, d’une valeur globale de 42 millions $, en faveur du Projet de développement de la chaîne de valeur agricole qui sera mise en œuvre au Soudan.
D’un coût total de 47,5 millions $, le projet qui s’étendra sur 5 ans vise l’amélioration de la production et de la productivité agricole, des revenus des ménages et de la sécurité alimentaire.
L’initiative qui démarrera en juillet-août prochain se concentrera dans le Kordofan du Nord, le Kordofan de l’Ouest ainsi que dans l’Etat de Khartoum. Elle ciblera des produits agricoles comme l’arachide, le sésame, la pomme de terre et la gomme arabique.
Environ 236 457 exploitants répartis dans 13 localités de la région de Kordofan devraient bénéficier directement du projet, alors qu’environ deux millions de personnes résidentes dans le Kordofan du Sud et du Nord, profiteront indirectement des retombées du projet, indique la BAD.
Espoir Olodo
Au Maroc, le Programme d’appui au développement inclusif et durable des filières agricoles (PADIDFA) recevra un prêt de 200 millions d’euros de la BAD pour sa mise en œuvre.
Cette initiative qui s’inscrit dans la droite ligne du Plan Maroc Vert lancé en 2008, ambitionne de booster la création d’emplois dans les zones rurales en impulsant un essor des chaînes de valeur agricoles.
« Ce projet permettra concrètement de porter le niveau des exportations agricoles à 45 milliards de dirhams d’ici 2030 et d’économiser 990 millions m3 d’eau.», explique Leila Farah Mokaddem (photo), la responsable-pays de la Banque au Maroc.
« A l’horizon 2020, Il est également prévu que le projet mobilise plus de 4 milliards de dirhams d’investissements privés en faveur du secteur agricole pour, in fine, créer des dizaines de milliers d’emplois pour les jeunes et les femmes en milieu rural.», ajoute la responsable.
L’agriculture fournit 15% du PIB du Royaume chérifien.
Espoir Olodo
Le gouvernement français, dans le cadre du Contrat désendettement développement (C2D) conclu avec l’Etat du Cameroun, met à disposition, une enveloppe de 17,7 milliards de francs Cfa, en vue d’assurer l’implémentation du Programme de valorisation et de transformation des produits agricoles (Transfagri) au Cameroun.
Prolongement du Programme d’appui aux petites et moyennes entreprises agricoles et agroalimentaires (Pmeaa), qui arrive à expiration à la fin de cette année 2018, après avoir produit des résultats significatifs sur le terrain, Transfagri sera rattaché à l’Agence de promotion des PME (Apme), afin de pérenniser les acquis à la fin du programme, apprend-on officiellement.
«Nous sommes là dans les dispositifs de pérennisation du soutien fourni au Pmeaa. Une action de la coopération via le C2D. On a créé un dispositif qui va permettre au gouvernement, quand le C2D sera terminé, de continuer à soutenir ces entreprises pour le bon fonctionnement du pays.», a expliqué Gilles Thibault (photo), l’ambassadeur de France au Cameroun.
BRM
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Au Burkina Faso, Rosine Coulibaly, ministre en charge des Finances, et Jean Lamy (photo), Ambassadeur, chef de la délégation de l'Union européenne (UE), ont signé le vendredi dernier, une convention financière de 18,34 milliards FCFA en faveur du Projet de développement de la Valeur ajoutée des filières agricoles (VAFA).
Cette initiative a pour principal objectif de « contribuer à accroître, diversifier et améliorer la qualité de l’offre de produits agro-sylvo-pastoraux pour satisfaire la demande des centres urbains et ruraux du pays ainsi qu’à l’exportation, par le développement inclusif des chaînes de valeur agricoles ».
Elle entre, par ailleurs, dans le cadre du Plan national de développement économique (PNDES), qui a pour ambition d’accroître la transformation agricole de 12% à 25%, à l’horizon 2020.
Pour rappel, l’élevage fournit plus de 30% des revenus monétaires de la population rurale au Burkina Faso.
Espoir Olodo
La Banque africaine de développement (BAD) lancera du 27 au 29 mars prochains, 12 nouveaux projets destinés à soutenir les PME du segment de l’agrobusiness dans 6 pays africains. Les nations concernées sont le Ghana, l’Ethiopie, le Malawi, le Nigeria, le Mozambique et le Burkina Faso.
Ces initiatives seront financées par le Fonds pour l’accélération du développement agricole (FADA), lancé en mai 2012 et géré par la BAD.
Doté d’une enveloppe de 28,8 millions $, ce fonds multi-donateurs vise à accroître le portefeuille des investissements en faveur de l’agriculture africaine et couvre l’ensemble des activités de la chaîne de valeur agricole.
Il intervient également dans d'autres pays comme le Bénin, la Tanzanie, la Côte d’Ivoire et le Sénégal.
Espoir Olodo
La Banque mondiale a annoncé par la voix de son vice-président pour l’Afrique, Makhtar Diop (photo), l’octroi d’un prêt de 500 millions $ au profit du développement des filières ivoiriennes du cacao et de l’anacarde. L’information a été relayée par l’Agence ivoirienne de presse (AIP).
Dans le détail, le sous-secteur du cacao bénéficiera de 300 millions de dollars tandis que celui de l’anacarde se verra attribuer une somme de 200 millions $.
L’enveloppe financière qui devrait être débloquée durant le premier semestre 2018, a pour objectif d’accroître la transformation à plus forte valeur ajoutée des deux produits.
Pour rappel, le gouvernement ivoirien entend transformer au moins 50% de sa récolte de cacao d'ici 2020 contre environ 31% actuellement. Il envisage par ailleurs sur la même période, de traiter 100 % de récolte de noix de cajou.
Espoir Olodo
UMA Fairs Ground, Kampala, Ouganda.