(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, l’exécutif continue de mettre en avant le bien-fondé de sa réforme foncière. Après le président Cyril Ramaphosa, c’est au tour de la ministre de l’Agriculture, Thoko Didiza, de se lancer dans ce délicat exercice pour rassurer les investisseurs.
En Afrique du Sud, le gouvernement multiplie les gestes d’apaisement envers les milieux d’affaires sur sa réforme foncière engagée depuis décembre 2017.
Cette politique vise à introduire dans la constitution, un amendement permettant à l’Etat de manière explicite d’exproprier sans compensation. Alors que les craintes liées à la démarche sont légion, Thoko Didiza, ministre de l’Agriculture indique que des efforts été entrepris pour expliquer la pertinence et le besoin d’une telle réforme.
En outre, indique la responsable, l’exécutif tiendra compte d’un « large éventail de paramètres » dans le processus de réforme et laissera la possibilité à la justice de légiférer sur d’éventuels cas de litige y compris les affaires portant sur le paiement d’une somme pour la compensation.
« Je pense que tout le monde veut être assuré que cela se passe conformément à la loi et de manière équitable. On ne peut pas dénier aux personnes le droit de faire appel devant les tribunaux pour l’arbitrage des différends à propos d’une compensation financière devant être versée même si cela arrive tardivement. C’est pour cela que nous avons des tribunaux », indique Mme Didiza.
Pour rappel, le gouvernement a publié durant ce mois une version révisée de la Loi sur l’expropriation en vigueur depuis 2008 et spécifie les types de propriétés pouvant être confisquées parmi lesquelles les terrains détenus à des fins spéculatives ou dont les propriétaires sont absents.
Espoir Olodo
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