(Agence Ecofin) - En Namibie, le gouvernement attribuera d’ici octobre, 60 % des quotas de pêche de chinchards et de merlus aux navires étrangers. Cette stratégie a pour objectif de lever rapidement des fonds afin de poursuivre la lutte contre le coronavirus qui s’étend dans le pays.
En Namibie, l’exécutif a annoncé lundi dernier qu’il envisageait de mettre aux enchères sur le marché international 60 % des quotas de pêche de chinchards et de merlus.
Cette démarche qui reste inédite dans le pays d’Afrique australe vise selon le gouvernement à mobiliser urgemment des devises étrangères pour importer des médicaments et d’autres équipements sanitaires nécessaires dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.
Dans les détails, les autorités prévoient de céder aux navires étrangers les plus offrants, 60 % des droits de pêche pour 72 000 tonnes de chinchards et 11 000 tonnes de merlus d’ici la fin octobre.
« Les modalités et les conditions des enchères doivent être conçues d’une manière adéquate (...) afin de maximiser les bénéfices pour le gouvernement tout en protégeant l’emploi en Namibie, sans attirer des concurrents malhonnêtes et des bateaux de pêche illégaux », a déclaré Matti Amukwa, président de la Confédération des associations de pêche namibiennes (CNFA) dans un communiqué relayé par Le Figaro.
Pour rappel, 60 % des quotas de pêche étaient attribués habituellement à la compagnie publique Fishcor qui se débat actuellement avec un scandale de corruption impliquant deux anciens ministres du gouvernement.
Le secteur de la pêche est l’un des principaux contributeurs au PIB de la Namibie avec des recettes d’exportation d’environ 783 millions $ par an.
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