(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, l’interdiction de vente des produits alcoolisés continue de provoquer des remous. La filière orge tourne au ralenti en raison du recul des ventes en direction de l’industrie de la bière, premier débouché du secteur.
En Afrique du Sud, la filière orge fait face à un véritable casse-tête. Le secteur dont le principal client est l’industrie de la bière pourrait connaître une accumulation de ses stocks avec la baisse de la demande en matières premières liée à la prohibition de la vente de produits alcoolisés en vigueur depuis déjà un mois.
Selon les données du South African Grain Information Service (SAGIS) relayées par Reuters, le volume d’orge non utilisé a déjà atteint 719 000 tonnes au mois de décembre, soit 49 % de plus qu’un an plus tôt à la même date.
AB InBev, l’un des plus gros consommateurs d’orge de malterie a réduit ses commandes à 380 000 tonnes en 2020/2021 contre 475 000 tonnes en 2019/2020 et pourrait encore revoir ce volume à la baisse si la prohibition se poursuit les prochains mois.
Selon Abrie Rautenbach, numéro un de la division Agribusiness de la banque Absa, de nombreux producteurs pourraient être amenés à écouler leurs excédents auprès de l’industrie de l’alimentation animale à un prix 40 à 50 % plus faible que celui perçu chez les brasseurs.
Face à cette situation, d’autres exploitants pourraient également envisager de réduire les superficies emblavées durant la saison 2021/2022 et se consacrer à la culture d’autres céréales. L’Afrique du Sud fait partie des principaux producteurs d’orge du continent africain. Le pays anticipe une récolte de 500 000 tonnes de la céréale en 2020/2021, un record historique.
Espoir Olodo
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