(Agence Ecofin) - Au Zimbabwe, le gouvernement compte réduire la dépendance du pays aux engrais importés. Une feuille de route est en cours d’élaboration pour permettre aux acteurs locaux d’augmenter leur offre afin de satisfaire la demande intérieure.
Au Zimbabwe, le gouvernement travaille actuellement à la finalisation d’une feuille de route de 5 ans pour limiter significativement les achats d’engrais depuis l’étranger. L’annonce a été faite par Sekai Nzenza (photo), ministre du Commerce et de l’Industrie. Sur les 7 dernières années, la facture cumulée des importations de fertilisants a été estimée à près de 662 millions $ par les autorités.
Selon les détails relayés par le quotidien local The Herald, ce plan a pour axe majeur d’intervention le renforcement des capacités des principaux acteurs du segment des engrais dans le pays.
Le gouvernement compte ainsi apporter un appui au fabricant d’engrais phosphaté Chemplex pour l’augmentation de sa capacité annuelle de production à 100 000 tonnes d’ici 5 ans contre 80 000 tonnes actuellement. De son côté, Sable Chemicals, autre poids lourd du secteur, bénéficiera d’un soutien pour faire passer sa capacité de 90 000 tonnes à 240 000 tonnes sur ladite période.
Actuellement, les deux compagnies rencontrent des difficultés dans l’importation des matières premières en raison de la pénurie de devises étrangères et ne fonctionnent pas de manière optimale. Alors que Sable Chemicals se contente d’exploiter 33 % de son potentiel, Chemplex utilise pour sa part 75 % de sa capacité installée.
Pour rappel, la demande annuelle en engrais du Zimbabwe avoisine les 600 000 tonnes. Près de 70 % du volume importé est destiné aux programmes de subvention des intrants agricoles mis en oeuvre par le gouvernement en faveur des producteurs.
Espoir Olodo
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