L’Algérie entamera bientôt la production locale de grandes marques de vêtements prêt-à-porter
(Agence Ecofin) - L’Algérie dépend à plus de 90 % des importations pour ses besoins en textile et habillement. Face à ces achats massifs effectués sur le marché international, les autorités multiplient les partenariats public-privé pour stimuler l’industrie locale.
Le complexe textile algéro-turc Tayal basé dans la zone industrielle de Sidi Khettab dans la wilaya de Relizane a signé le 10 avril, 4 protocoles d’accord avec des représentants d’enseignes internationales de vêtements prêt-à-porter qui souhaitent produire localement en Algérie. L’annonce a été faite le 10 avril par Tayeb Zitouni, ministre du Commerce et de la Promotion des exportations.
Selon le responsable, il s’agit notamment de la société espagnole Inditex et sa marque phare de vêtement pour enfant et adultes Zara, des fabricants de vêtements français Celio spécialisés dans l’habillement masculin, Okaïdi opérant dans les vêtements pour enfants âgés de 0 à 14 ans ainsi que du turc LC Waikiki.
Dans le cadre de ce partenariat, le complexe Tayal détenu à hauteur de 51 % par le gouvernement algérien s’engage notamment à fournir à ces différents opérateurs étrangers des matières premières en quantité suffisante pour assurer la fabrication de leurs produits sur le territoire algérien.
« Cette initiative va permettre de créer des postes d’emploi, de la valeur ajoutée, de la richesse et participera au transfert de technologie vers l’Algérie comme cela se fait dans les pays voisins. La démarche devrait également permettre d’ouvrir la voie à la production en Algérie de toutes les marques internationales de vêtements afin de réduire la facture des importations et de consolider notre production locale », s’est félicité Tayeb Zitouni.
Il faut noter qu’avant ZARA, Celio, Okaïdi et LC Waikiki, le fabricant français de vêtements de sport Décathlon avait aussi conclu en février dernier un protocole de coopération avec le groupe Tayal pour produire d’ici 2024 environ 2 millions de pièces de vêtement de sa marque en Algérie, dont 20 % seront destinés à l’exportation vers d’autres pays africains. D’après les informations relayées par le média local TSA, 12 autres accords similaires seront signés prochainement entre Tayal et d’autres enseignes internationales.
En Algérie, les besoins de produits d’habillement sont évalués à plus de 150 millions d’articles par an selon les données officielles.
Stéphanas Assocle
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