(Agence Ecofin) - L’Angleterre envisage aussi d’implanter des centres de traitement offshore pour migrants et demandeurs d’asiles, possiblement en Afrique. Selon plusieurs médias britanniques, le ministre de l'Intérieur britannique Priti Patel, devrait présenter un projet de loi à cet effet la semaine prochaine.
En Europe, ce sera le deuxième pays après le Danemark à adopter une telle loi. Le pays scandinave, qui possède l’un des systèmes d’immigration les plus strictes du Vieux Continent, est en discussions avec le Rwanda, possible pays d’accueil ce centre de traitement en Afrique. D'ailleurs, le ministre anglais serait en pourparlers avec le Danemark, pour collaborer sur ce point.
La ministre de l'Intérieur #PritiPatel veut créer un centre de traitement des demandeurs d'asile à l'étranger. Des pourparlers sont en cours avec le Danemark sur le partage d'un centre en Afrique. #migrants pic.twitter.com/a3RphdoIhc
— Marc-Erwan (@vittart75) June 28, 2021
Notons que la pratique de délocaliser les demandes d'asile, qui a été mise en place par l'Australie, a été déjà critiquée par plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme, et des instances multilatérales, notamment l’ONU. « Nous demandons instamment au Royaume-Uni (et aux autres pays) de s'abstenir de ces pratiques », avait ainsi déclaré Rossella Pagliuchi-Lor, la représentante britannique du HCR, citée il y a quelques mois par le Guardian. « Ces obligations ne peuvent être externalisées et transférées sans que des garanties efficaces soient mises en place, tant en droit qu'en pratique ».
Ceci étant, aucun plan n’a encore été annoncé côté britannique.
« Nous avons examiné ce que font les autres pays pour décourager l'immigration clandestine et ce travail se poursuit », a déclaré un représentant du Home Office (Ministère de l’Intérieur). « Nous n'excluons aucune option qui pourrait contribuer à réduire l'immigration illégale et à soulager la pression sur le système d'asile défaillant. »
Outre le Rwanda, l'île de Gibraltar, un territoire britannique d'outre-mer, et l'île de Man, une dépendance de la Couronne, ont été évoqués par les responsables, selon le média anglais The Times.
Lire aussi
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »