(Agence Ecofin) - L’Union Européenne poursuit ses pressions sur le gouvernement vénézuélien, entamées depuis quelques années. Hier lundi, Bruxelles a ainsi décidé d’infliger des sanctions à 19 responsables, proches de l’actuel président Nicolas Maduro, notamment des députés, un gouverneur, et des fonctionnaires du Conseil électoral.
Outre le gel de leurs avoirs, ces derniers sont notamment déclarés persona non grata sur tout le territoire européen, sur fonds d'accusation d’« atteinte aux droits électoraux de l’opposition et au fonctionnement démocratique de l’Assemblée nationale », et de « graves violations des droits de l’homme et des restrictions aux libertés fondamentales ». Ces nouvelles cibles viennent s’ajouter à 36 autres fonctionnaires, dont les avoirs au sein de l’Union avaient déjà été gelés.
Venezuela rejects the interventionist policy of the European Union to apply coercive measures against the country. Convince yourselves: we are a sovereign nation, 200 years ago we conquered our independence @CancilleriaVE @jaarreaza @MalaysiaMFA @maduro_en @DRodriguez_en pic.twitter.com/PGrDhSH65f
— EmbaVenezMalasia (@EmbavenezKL) February 23, 2021
En réponse à la nouvelle annonce, le chef de la diplomatie du Venezuela, Jorge Arreaza, a déclaré que ces sanctions étaient basées sur « de faux arguments concernant des citoyens honorables », et qu'elles étaient un signe que l'UE était frustrée par l'inefficacité de ses actions visant à forcer un changement de gouvernement au Venezuela.
En effet, pour le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UE, qui a pris ces mesures, l’objectif est notamment d’envoyer un signal à Caracas, en vue de « promouvoir un dialogue pacifique et une solution démocratique et durable aux crises dans le pays ». A cet égard, ces sanctions européennes ont commencé depuis 2017.
Notons que si l’Europe accuse le président Maduro de violations des droits de l’Homme, d’atteintes à la démocratie, et d'alimenter l'hyperinflation qui a entraîné le pays pétrolier au bord de l’effondrement économique, ce dernier, de son côté, accuse l’Occident (surtout les USA), d’être la cause de la situation catastrophiques de sa nation. Et ce, principalement par les sanctions américaines, qui ont paralysé ses exportations de pétrole et miné ses rentrées d’argent.
Ayi Renaud Dossavi
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