(Agence Ecofin) - L’affaire consécutive à la mort de Adama Traoré, devenu un symbole contre les violences policières en France, a pris de l’ampleur avec le mouvement Black Lives Matter, provoqué par la mort de Georges Floyd aux Etats-Unis. Après une vague de protestations en juin, qui a regroupé plus de 20 000 manifestants en France, 3000 personnes ont encore défilé ce samedi, en la mémoire du jeune homme d’origine malienne, décédé à l’âge de 24 ans lors d’une arrestation.
Pour rappel, le 19 juillet 2016, dans la commune de Beaumont-sur-Oise en France, des gendarmes interpellent le frère de la victime Bagui Taoré pour une affaire d’extorsion de fonds. Adama Traoré qui l'accompagnait, s'enfuit pour échapper au contrôle avant d’être repéré par trois gendarmes et mis aux arrêts. Ce dernier aurait perdu connaissance après avoir signalé des difficultés à respirer durant le trajet vers la gendarmerie de Persan. Les secours qui ont été alertés, ont trouvé le corps inanimé de la victime, menottée et allongée sur le ventre.
La marche du 18 juillet a été organisée par Assa Traoré, qui réclame justice pour son frère afin que l’affaire soit qualifiée d’homicide volontaire. Des écologistes, artistes, syndicalistes et même des gilets jaunes ont rejoint la sœur de la victime, estimant que « le combat contre les systèmes d’oppression est une cause commune ».
Selon l’Agence France-Presse, les juges d’instruction ont ordonné le 17 juillet de nouvelles investigations et une nouvelle expertise confiée à des médecins étrangers. Les résultats sont attendus pour janvier 2021.
Aïsha Moyouzame
Lagos, Nigeria - Financing growth in West Africa's trade epicentre