PostBrexit : La Bourse d'Amsterdam détrône la City de Londres

(Agence Ecofin) - Amsterdam détrône Londres, comme première place boursière européenne sur le marché actions en ce début d’année. Ce qui sera l’une des conséquences de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne (Brexit).

Amsterdam a effet enregistré en moyenne des volumes de transactions de 9,2 milliards € par jour en janvier, passant ainsi devant la capitale britannique, deuxième avec 8,6 milliards €, selon les statistiques du CBOE Europe. Pour la place de marché néerlandaises, les volumes de transactions ont été multipliés par plus de 4, comparé à décembre 2020.

Amsterdam double Londres pour les marchés actions https://t.co/4FazXR3RIA

— Zonebourse (@Zonebourse) February 11, 2021

Cette baisse de régime, pour Londres, s’expliquerait surtout par le Brexit, qui, depuis, force les investisseurs de l'Union européenne à réaliser leurs transactions en Zone UE.

Dans la foulée, c’est près de 50% des volumes de transactions de la City qui auraient fui vers l’UE, selon le Financial Times. Amsterdam étant la plus grosse bénéficiaire de ces migrations, devant Paris ou Dublin. 

Des négociations seraient du reste en cours, pour redéfinir le cadre des transactions boursières entre le Royaume-Uni et la zone Euro. En effet, les relations entre la City et l'UE n’étaient pas définies par l’accord entre Bruxelles et Londres, en fin d’année dernière. 

Une fois encore, les deux parties sembler buter sur des questions de « souveraineté », qui ont déjà compliqué les premières négociations du Brexit. Par exemple, en échange d'un accès au marché financier européen, l’UE souhaiterait que la City ne s'écarte pas trop de sa réglementation financière, ce qui pourrait faire grincer des dents à Londres.

Il y aurait aussi, selon certains managers anglais, une certaine envie de représailles, de la part de Bruxelles. L’UE voudrait ainsi imposer au Royaume Uni  « des normes appliquées à aucun autre pays et qu'elle (l'UE) n'appliquerait même pas à elle-même », selon des critiques du gouverneur de la Banque d'Angleterre Andrew Bailey, en milieu de semaine. 

L'un dans l'autre, un accord devrait être signé, fin mars prochain. 

Ayi Renaud Dossavi

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