Barrage sur le Nil : le Conseil de Sécurité saisi

(Agence Ecofin) - La Tunisie a remis, mardi dernier, au Conseil de sécurité, un projet de résolution demandant à l'Ethiopie de cesser de remplir le réservoir de son méga-barrage de la Renaissance sur le Nil (GERD). Le projet de résolution, obtenu et cité par l’AFP, appelle « l'Egypte, l'Ethiopie et le Soudan à reprendre les négociations à l'invitation conjointe du président de l'Union africaine et du secrétaire général des Nations unies, afin de finaliser, dans un délai de six mois, le texte d'un accord contraignant sur le remplissage et l'exploitation du GERD ».

Après le début du remplissage du Grand barrage de la renaissance (GERD) par l’#Ethiopie, la #Tunisie a présenté un projet de résolution au Conseil de sécurité. Il sera discuté aujourd’hui, à New York. https://t.co/6R0zA7jSec

— Le Journal de l'Afrique (@LeJDAfrique) July 8, 2021

Promouvant l’idée d’un partenariat “gagnant-gagnant”, l’ONU, qui tente débloquer la situation, appellerait ainsi à un accord qui doit « garantir la capacité de l'Éthiopie à produire de l'énergie hydroélectrique à partir du GERD tout en évitant d'infliger des dommages importants à la sécurité de l'eau des États en aval ».

En attendant ce document, les Nations Unies ont appelé à de nouvelles négociations, pour régler le différend du Grand barrage et se disent prêtes à aider ces trois pays dans cet effort, hier jeudi. « Les Nations unies restent disponibles pour promouvoir une solution gagnant-gagnant en soutenant les États membres dans la gestion de cette question complexe, où une véritable volonté politique, des compromis et des relations de bon voisinage sont essentiels », a-t-il déclaré, Parfait Onanga-Anyanga, envoyé spécial des Nations unies pour la Corne de l'Afrique.

Rappelons que ce grand barrage, une fois terminé, doit stocker 74 milliards de mètres cubes d'eau et produire plus de 5000 mégawatts d'électricité. Si pour l'Ethiopie c’est un important enjeu énergétique, pour l’Egypte et le Soudan, l'infrastructure est perçue comme une menace à leur approvisionnement en eau.

Depuis le lancement des travaux en 2011, plusieurs négociations ont déjà été menées afin d’obtenir un accord qui satisfait toutes les parties, notamment sous l’égide de l’Union africaine. Jusqu’ici, elles sont restées infructueuses.

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