Malawi : le projet Kayelekera a la capacité de produire plus d’uranium que prévu

(Agence Ecofin) - A l’arrêt depuis 2014, la mine d’uranium Kayelekera a été acquise en 2020 par Lotus Resources qui veut la remettre en production. L’amélioration continue des ressources du projet depuis lors, et les perspectives prometteuses pour le marché de l’uranium confortent la société dans cet objectif.

Les ressources minérales du projet d’uranium Kayelekera ont augmenté de 23 % depuis l’estimation de mars 2020. C’est l’annonce faite le mardi 15 février par Lotus Resources, le propriétaire de l’actif situé au Malawi, qui précise que cette amélioration pourrait se traduire par une durée de vie supplémentaire d’au moins deux ans dans le plan minier.

Kayelekera resource increases by 23% to 46.3Mlbs #U3O8: https://t.co/Z8nJDj2Yyl

Measured & Indicated resources now account for 81% of the total MRE.

“This is a meaningful increase indicates that the LOM could increase by more than two years." $LOT #uranium pic.twitter.com/KveIS9Vz30

— Lotus Resources (@Lotus_Resources) February 14, 2022

Selon la nouvelle estimation, Kayelekera héberge 42,5 millions de tonnes titrant 500 parties par million (ppm) d’U308, soit 46,3 millions de livres d’oxyde d’uranium. De plus, la compagnie a amélioré la précision des ressources découvertes, avec désormais 81 % dans les catégories « mesurée » et « indiquée », soit 37,4 millions de livres d’oxyde d’uranium.

« Bien qu’une partie de la mise à jour de l’estimation de ressources minérales soit le résultat des récents succès de l’exploration du projet Kayelekera, la majorité du matériel a été incluse en raison de la diminution de la teneur de coupure de 300 ppm à 200 ppm », précise le DG de Lotus Keith Bowes.

Pour rappel, la teneur de coupure est la teneur minimale en métal (ici l’uranium) pour laquelle l’exploitation d’un gisement est rentable. Lotus explique cette réduction par le succès de certains travaux de tri du minerai, mais aussi l’amélioration de la demande et des prix attendus à moyen terme, à cause du regain d’intérêt pour le nucléaire.

Notons que cette estimation soutiendra les chiffres de l’étude de faisabilité en cours sur le projet et dont les résultats sont attendus pour mi-2022. Ces résultats devraient apporter quelques améliorations dans le profil de production de Kayelekera, ce qui pourrait se traduire par davantage d’intérêt de la part des investisseurs et une plus grande facilité à mobiliser le financement nécessaire au redémarrage de la mine.

Emiliano Tossou

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