(Agence Ecofin) - Dans un communiqué rendu public en fin de semaine dernière, les élus locaux et régionaux de la région d’Agadez s’insurgent contre le non-paiement d’impôts de certaines sociétés évoluant dans l’industrie minière.
« Les élus fustigent et dénoncent le comportement antipatriotique des sociétés minières notamment Somaïr, Cominak et Sonichar qui refusent de manière inexplicable de payer les impôts rétrocédés par l’Etat aux collectivités territoriales, en l’occurrence la taxe professionnelle», lit-on dans le communiqué de presse signé par Mohamed Anacko, Président du Conseil régional d’Agadez.
Ils demandent, à cet effet, au président de la République et au gouvernement de « soutenir les collectivités du Nord pour recouvrer leur droit en demandant auxdites sociétés de s’acquitter sans délai de leurs taxes. »
Cette sortie des autorités locales d’Agadez n’est pas la première sur le sujet. Depuis plusieurs mois, ils n’ont pas cessé de faire appel à l’Etat pour obliger ces sociétés à reverser leurs taxes dont le montant s’élève à plus de 4 milliards de Fcfa, selon les recoupements.
Pour les sociétés incriminées, les nouvelles conventions minières signées en 2015 ne leur imposent pas le paiement de la taxe au titre de l’année 2016.
Somaïr (Société des mines de l'Aïr) et Cominak (Compagnie minière d'Akouta) sont des coentreprises dont le capital est détenu en grande partie par la société française Areva NC. Quant à Sonichar (Société nigérienne du charbon), son capital est majoritairement détenu par l’Etat nigérien.
La taxe professionnelle est l’impôt que l’Etat nigérien rétrocède aux communes, en guise de compensation aux conséquences environnementales et sanitaires inhérentes aux activités extractives.
Guevanis DOH
Accra, Ghana