(Agence Ecofin) - Au Kenya, la pomme de terre est la seconde denrée alimentaire consommée après le maïs. Si la production du tubercule s’accroît d’année en année, le manque de semences de qualité reste cependant un frein important à un véritable essor de la filière.
Au Kenya, les autorités viennent de déposer une requête auprès du Fonds international du développement agricole (FIDA) pour obtenir une subvention de 656 millions de shillings (6 millions $) au profit de la filière pomme de terre. Plus spécifiquement, cette enveloppe devrait permettre de renforcer la recherche et le développement de nouvelles variétés de pommes de terre afin de résoudre le casse-tête rencontré par le secteur.
Même si le pays est l’un des principaux producteurs africains de pomme de terre, il fait face à une pénurie de matériel végétal amélioré qui limite les rendements et l’empêche d’exploiter tout son potentiel. En effet, le Kenya ne produit que 6 700 tonnes de semences par an alors que la demande avoisine les 30 000 tonnes.
Résultat, le pays compte essentiellement sur les importations de semences depuis les Pays-Bas et achète auprès des nations voisines comme la Tanzanie, des pommes de terre irlandaises pour répondre aux besoins de l’industrie de la transformation en frites et en flocons.
« Si nous obtenons les fonds que nous sollicitons, nous serions capables de produire des semences et suffisamment de tubercules de grande qualité pour répondre aux besoins du marché », indique Hamadi Boga, secrétaire d’État au ministère de l’Agriculture.
Au Kenya, la valeur du marché des semences de pomme de terre est estimée à 6 milliards de shillings (55 millions $). Dans le pays, la culture du tubercule s’étend sur plus de 120 000 hectares.
Espoir Olodo
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Meknès, Maroc.