(Agence Ecofin) - Aprement disputé par des transporteurs aériens renommés, le marché du fret aérien du Cameroun est dominé par Ethiopian Airlines qui ravit la palme de leader à Brussels Airlines, Air France et Cargolux. Une hiérarchie qui ne devrait pas souffrir de l’arrivée de Camair-Co qui lorgne sur ce marché.
La taille du marché du fret aérien au Cameroun est estimée à environ 25 505 tonnes de marchandises par an, selon une estimation faite par Camair-Co, le transporteur aérien public camerounais. De bonnes sources, dans le cadre de son plan de restructuration, préalable incontournable avant sa privatisation, cette compagnie publique qui a récemment relancé ses activités, après 8 mois de suspension, lorgne sur ce segment du transport aérien réputé très lucratif, informe Investir au Cameroun.
Mais, pendant que Camair-Co affûte ses armes pour le transport cargo, trois compagnies aériennes étrangères se partagent déjà 77% du marché du fret aérien au Cameroun, apprend-on. Avec 29% des parts du marché, la compagnie africaine Ethiopian Airlines se hisse comme leader du fret aérien au Cameroun. Viennent ensuite Brussels Airlines (28%) et Air France. La compagnie française, qui contrôlait jusqu’à 55% de ce marché en 2013, selon les pointages de l’Autorité aéronautique, ne s’adjuge désormais que 20% des parts.
La première compagnie spécialisée dans le fret ne pointe qu’en 4ème position dans ce classement, avec 14% des parts du marché. Il s’agit de Cargolux. Ce transporteur cargo luxembourgeois a débarqué pour la première fois à l’aéroport de Douala en octobre 2017. Après avoir ouvert ses 34ème et 35ème lignes en Afrique, sur Lubumbashi (RD Congo) et la capitale économique du Cameroun.
L’on se souvient cependant que dès janvier 2018, ce mastodonte du fret aérien en Europe a été obligé de suspendre provisoirement ses vols vers le Cameroun, à cause d’une panne du scanner de l’aéroport international de Douala. Cargolux avait pris cette décision après avoir enregistré d’importants manque à gagner, du fait de débarquer des marchandises dans la capitale économique camerounaise, et de repartir les soutes vides, faute de scanner.
Brice R. Mbodiam
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