(Agence Ecofin) - La simplification de la traversée des frontières est déterminante pour l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf). Elle permettra une mise en œuvre efficace des facilités de cet instrument continental destiné à accroitre l’intégration et à booster les échanges bilatéraux.
Le Kenya n’exigera plus de visa pour les voyageurs de tous les pays africains d’ici le 31 décembre 2023, a annoncé le président William Ruto à l’occasion du sommet des trois bassins forestiers tropicaux, tenu à Brazzaville du 26 au 28 octobre.
« D'ici la fin de l'année, aucun africain n'aura besoin d'un visa pour entrer au Kenya. Il est temps que nous réalisions l’importance de commercer entre nous et de permettre aux biens, aux services, aux personnes et aux idées de circuler librement à travers le continent. Pour le moment, le commerce entre les pays africains ne représente que 15% contre 70% pour les pays de l'Europe », a-t-il déclaré.
La mesure s’aligne sur l’une des directives de l’Union africaine qui prône la suppression des visas à l’intérieur du continent depuis une dizaine d’années. Une directive qui peine à être exécuté en dépit des nombreux accords régionaux et des conventions bilatérales dans ce sens. Actuellement sur le continent seuls les Seychelles, la Gambie et le Bénin ouvrent leurs frontières à tous les ressortissants africains en exemption de visa à l’entrée, selon un rapport de 2022 soutenu par l’UA.
Le Kenya occupait le 9ème rang dans le classement 2021 des passeports les plus puissants d’Afrique, avec la possibilité de voyager vers 72 pays selon l’indice publié par le cabinet britannique Henley & Partners. Avant cette annonce, le pays a révélé de nombreux accords de suppression de visa, notamment avec l’Angola, l’Érythrée, les Comores, le Sénégal, la RDC, etc.
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