(Agence Ecofin) - Le premier semestre de l’année n’a pas été rentable pour Kenya Airways. Entre janvier et juin 2019, la compagnie nationale kenyane a enregistré une perte avant impôts de 8,56 milliards de shillings kenyans (KSh), contre 3,9 milliards pour la même période en 2018, soit une augmentation de 112 %.
La compagnie, basée à Nairobi, attribue cette perte à l’augmentation de ses coûts d’exploitation résultant de l’ouverture de nouvelles lignes et de la remise en service de deux Boeing 787, précédemment loués à Oman Air.
Malgré ce déficit commercial, le chiffre d’affaires a néanmoins augmenté de 12,2 %, s’établissant à 58.5 milliards KSh. Une hausse à mettre à l’actif « de la performance positive des liaisons récemment inaugurées, conformément à la stratégie de développement du réseau de la compagnie aérienne », commente le transporteur.
Les investissements dans de nouvelles routes stratégiques, telles que New York, Maurice, Libreville, Mogadiscio, Rome, Genève et Malindi, ont permis de réaliser une augmentation de 6,6 % du nombre de passagers. La compagnie a transporté 2,4 millions de voyageurs entre janvier et juin 2019.
Kenya Airways, membre de l’alliance SkyTeam, a du mal à générer des bénéfices alors qu’elle traîne une lourde dette de 220 millions de dollars. En juillet dernier, le parlement kenyan avait voté en faveur de sa nationalisation dans le cadre d’une opération de sauvetage.
La compagnie aérienne est actuellement détenue à 48,9 % par le gouvernement du Kenya, le consortium de banques KQ Lenders Company possède 38,1 % des actions, 7 % des parts sont détenus par le partenaire stratégique KLM tandis que le reste appartient à des actionnaires minoritaires.
Romuald Ngueyap
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