(Agence Ecofin) - Les opérateurs de transport sont dans l'impasse face à la hausse incontrôlable des prix des carburants. Dans certains pays comme le Maroc, le gouvernement a opté pour une subvention à leur endroit plutôt que pour une augmentation des tarifs des services. Mais cette mesure aussi montre ses limites.
Les transporteurs marocains brandissent de nouveau la menace de la grève pour protester contre l’augmentation des prix à la pompe. Ces acteurs de la chaine d'approvisionnement nationale, réunis au sein de plusieurs centrales syndicales, sont montés au créneau en début de semaine pour dénoncer « l'insuffisance et l'inefficacité » des subventions accordées par l'État.
Mounir Benazzouz, Secrétaire général du syndicat national des professionnels du transport routier (CDT), a confié que depuis l'octroi de la subvention en mars, les prix des hydrocarbures se sont envolés. Ils ont en effet franchi la barre des 14 dirhams (1,41 dollar) pour le gasoil, et 15 dirhams (1,51 dollar) pour l’essence, et représentent désormais plus de 80% du coût global du transport, précise le communiqué conjoint des centrales syndicales.
Les transporteurs, qui disent ne plus être en mesure de suivre le rythme en dépit de la subvention, ont donc fixé un délai de 10 jours au gouvernement de qui ils souhaitent une intervention pour plafonner et réviser la structure actuelle des prix.
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