(Agence Ecofin) - En 2019, la RCA créait une brigade militaire spéciale pour escorter ses marchandises en provenance et à destination du Cameroun, sur le corridor Bangui-Garoua Boulaï. 2 ans plus tard, les milices rebelles continuent de semer terreur et désolation sur cet axe vital pour son économie.
Le gouvernement centrafricain recherche des alternatives au corridor Bangui-Garoua Boulaï (frontière Cameroun), régulièrement perturbé ces dernières années par les groupes armés qui sévissent dans l’ouest du pays.
Pour le ministre centrafricain des Transports et de l'Aviation civile, Arnaud Djoubaye Abazen (photo), la viabilisation de la voie fluviale reliant le port de Pointe-Noire (Congo-Brazzaville) à la capitale centrafricaine (Bangui) s’impose. Il l’a fait savoir, lundi 25 janvier, au sortir d'une réunion avec les syndicats des transporteurs, les opérateurs de l'import-export et le patronat, rapporte Xinhua.
Au cas où la crise sécuritaire sur ce corridor perdurerait, le gouvernement se verrait obligé de privilégier la voie fluviale pour approvisionner la capitale en produits de première nécessité, qui deviennent de plus en plus rares sans compter l'épuisement des stocks, a-t-il dit. Pour encourager cette option, il a indiqué que le gouvernement serait prêt à consentir davantage d’exonérations au profit des transporteurs.
En juillet 2019, la République centrafricaine avait mis sur pied une brigade spéciale composée essentiellement de militaires d’élite de son armée pour sécuriser le corridor Bangui-Garoua Boulaï. Mais leur déploiement ne semble pas dissuader les rebelles qui multiplient des attaques se soldant par des meurtres de conducteurs, des enlèvements, des pillages, etc. La situation s’est nettement détériorée ces dernières semaines avec la naissance, à la veille des élections présidentielles de décembre dernier, de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), qui regroupe plusieurs groupes rebelles.
Rappelons que sur ce corridor, vital pour ses importations et exportations, la RCA fait transiter environ 55 milliards FCFA de marchandises chaque année, selon la douane camerounaise.
Romuald Ngueyap
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