(Agence Ecofin) - Alors que le Soudan essaie de relancer son secteur pétrolier depuis la chute d’Omar El-Béchir en 2019, les conflits politiques internes installent une atmosphère d’insécurité latente.
Selon des informations fournies par des sources pétrolières et maritimes le 26 octobre, le putsch militaire opéré lundi au Soudan perturbe la bonne marche des activités de l’industrie pétrolière dans le pays. Les putschistes ont notamment annoncé la suspension jusqu’à nouvel ordre des activités au sein de plusieurs terminaux commerciaux du pays.
Selon des précisions de Refinitiv, au moins sept pétroliers à destination de Port-Soudan sont actuellement bloqués non loin des eaux territoriales. Quatre des sept navires devaient arriver au port soudanais depuis août pour charger du brut, mais ils ne l’ont pas rejoint en raison du blocus sur les activités portuaires, imposé par le chef de la tribu des Beja, Mohammed el -Amin Tirik. Ce dernier demandait la démission du gouvernement de Khartoum et la renégociation des accords de paix avec Juba, qu’il juge défavorables.
Il faut ajouter que plusieurs cargaisons de fuel et carburants divers, destinées à la production électrique sont aussi restées bloquées à l’extérieur du port, affectant la fourniture en gaz domestique et en diesel.
Port Soudan est le principal terminal maritime du Soudan. Il concentre près de 90 % des opérations d’importations et d’exportations. Si la crise se poursuit, le pays pourrait faire face à une flambée des prix du pétrole et du gaz.