(Agence Ecofin) - Le ministre camerounais des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi s’est concerté le vendredi 21 juin 2019 avec les responsables de cinq syndicats de transporteurs routiers qui s’offusquent des tracasseries dont ils sont victimes sur le Corridor Douala-N’Djamena-Bangui.
Au chapelet des griefs soulevés, les syndicats évoquent les tracasseries policières et douanières, l’insuffisance des infrastructures routières, les délais de passage longs au port de Douala, puis les abus d’autorité des responsables des Travaux publics. Ils dénoncent par ailleurs la multiplication des taxes le long du corridor qui compte près de 120 postes de contrôles, selon les syndicalistes.
Au sortir de la réunion de crise, le ministre a pris des mesures visant à faciliter le transit et apaiser les transporteurs qui faisaient peser un mouvement de grève. Il a instruit la suppression de l’opération de pesage à l’essieu mobile sur ces axes, une mesure qui selon lui permettra de lutter contre la corruption que développent certains agents du ministère des Travaux publics. En outre, le Mintp a prescrit l’audit des équipements de mesures dans les prochains jours pour s’assurer de leur fiabilité, la réduction des pesées dans les stations fixes. Il s’est par ailleurs engagé à sanctionner les agents de son département qui seront désormais pris en flagrant délit de faits de corruption.
Saluant ces mesures, le syndicat national des transporteurs routiers rappelle tout de même que les tracasseries sur le Corridor Douala-N’Djamena-Bangui ont un impact négatif sur leurs activités économiques. Sur ces axes, ont-ils calculé, tout camionneur verse une « motivation» oscillant entre 1000 et 5000 FCFA par poste de contrôle, représentant en moyenne 175 milliards FCFA annuels pour les 78 000 véhicules recensés.
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