(Agence Ecofin) - L’Egypte a mis le transport ferroviaire au cœur de sa transformation économique. Ces dernières années, le pays a consenti d’énormes moyens financiers pour la modernisation de son réseau ferré de plus de 5 000 km. C’est aujourd’hui l’un des plus performants d’Afrique et sa mise à niveau se poursuit.
Le dimanche 23 mai, la ministre égyptienne de la Coopération internationale, Rania Al-Mashat, a signé un accord de financement avec la Banque africaine de développement (BAD). D’un montant de 145 millions d'euros, il servira à l’amélioration de la sécurité opérationnelle et à l’augmentation de la capacité du réseau dans le cadre du Projet de modernisation des chemins de fer nationaux égyptiens (ENRMP).
Ledit programme prévoit l’installation du système européen de protection des trains European Train Control System (ETCS-L1) sur 950 km de voies ferrées le long des routes très fréquentées reliant Alexandrie au nord à Nag Hammadi au sud et Port-Saïd à l'est.
Selon le ministre des Transports, Kamel El-Wazir, l’introduction de l'ETCS doit non seulement simplifier la conduite des trains et rendre plus intelligente et plus sûre la signalisation, mais aussi réduire les charges d'investissements et d'entretien des installations. La portée du financement prévoit également l’acquisition de 100 wagons supplémentaires.
Pour rappel, le réseau de l’Egyptian National Railways (ENR) a transporté environ 270 millions de passagers en 2019. La poursuite des investissements dans le secteur devrait faire augmenter le trafic de passagers et de fret respectivement de 15% et 10% d'ici 2029, estime la BAD. En mars 2021, l’Egypte avait également obtenu un prêt de 370 millions d’euros de la Banque mondiale dans le cadre du projet Railway Improvement and Safety for Egypt (RISE), qui est une continuation de l'ENRMP.
Romuald Ngueyap
Lire aussi : 08/03/2021 - L’Egypte obtient un prêt de 440 millions $ de la Banque mondiale pour soutenir son secteur ferroviaire
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.