(Agence Ecofin) - Le port sec de Bobo-Dioulasso, fonctionnel depuis 2010, est une infrastructure qui joue un rôle essentiel dans les échanges économiques entre le Burkina Faso et les pays de la sous-région. Avec l’augmentation croissante de ses flux de trafic, la plateforme était arrivée à saturation.
Les travaux d'extension et de réhabilitation, qui ont été lancés en octobre 2019 par le chef du gouvernement burkinabé Christophe Dabiré, suivent normalement leur cours. C’est le constat dressé par le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Eric Bougouma, qui y effectuait une visite d’inspection mardi 23 février.
Ces travaux portent entre autres sur la réhabilitation des voies d’accès et structures existantes, l’extension de la plateforme avec la construction de nouveaux bâtiments et l’installation d’un pont-bascule et d’un local opérateur.
Le chantier, piloté par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), bénéficie de deux prêts de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). Le bureau privé d’étude d’ingénieurs-conseils, Faso Kanu Développement agit en tant que maitre d’ouvrage délégué.
Une fois achevée, la superficie du port sec de Bobo-Dioulasso passera de 19 à 40 hectares. Sa mise en œuvre permettra l’amélioration de la qualité du service de transport et de traitement de marchandises à l’importation, à l’exportation et en transit au Burkina Faso. A en croire le président de la délégation consulaire régionale des Hauts-Bassins, Lassiné Diawara, ces travaux d’extension mobiliseront près de 10 milliards FCFA (15 millions EUR).
« Bobo-Dioulasso est un carrefour qui joue un rôle de redistribution des trafics pour les régions du Burkina Faso, pour ses pays frontaliers et d’une façon générale pour l’économie de la sous-région. Elle a longtemps été considérée comme la capitale économique à cause de cet atout. Si nous n’anticipons pas pour prendre des initiatives afin de prévoir des infrastructures qui peuvent permettre de rendre la ville plus attractive, il est évident que, quelle que soit notre position, c’est peine perdue. C’est pourquoi ce projet a été initié », a-t-il expliqué.
L’analyse des activités indique que de 2010 à 2018, les résultats d’exploitation du port ont connu une tendance haussière. Le volume global des marchandises traitées sur la plateforme est passé de 250 000 tonnes en 2009 sur l’ancien site de Bobogare à plus de 1 200 000 tonnes en 2018 sur le site du port sec. Sur la même période, les recettes douanières ont bondi de 38 milliards FCFA à 115 milliards FCFA.
Romuald Ngueyap
Lire aussi : 23/12/2020 - Côte d’Ivoire: la construction du port sec de Ferkessédougou débutera en janvier 2021
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.