(Agence Ecofin) - C’est l’épilogue heureux d’une longue brouille, émaillée de batailles judiciaires, qui aura duré 6 ans entre ces deux pays amis.
La Côte d’Ivoire et le Ghana ont procédé officiellement à la signature des cartes présentant les lignes frontières maritimes entre eux, dans l’océan Atlantique, indique le communiqué final de la 3e rencontre des experts du Comité mixte ivoiro-ghanéen, en charge de la mise en application de la décision du Tribunal international du droit de la mer (TIDM), tenue à Abidjan, les 19 et 20 septembre.
Les documents ont été parafés par le médiateur de la République de Côte d’Ivoire, Adama Toungara et le ministre d’Etat ghanéen Yaw Osafo-Maafo, les chefs des deux délégations.
Pour rappel, dès 2007, le Ghana s’est lancé dans la production de pétrole à grande échelle et a commencé à exploiter des ressources pétrolières offshore, situées à la limite des frontières maritimes entre les deux pays, où se trouve une réserve estimée à environ 2 milliards de barils de pétrole.
A partir de 2013, la Côte d'Ivoire s'est mise à protester, estimant « illégales », les « activités unilatérales du Ghana dans les zones maritimes ''ivoiriennes'', en violation de ses droits souverains exclusifs ».
Le pays a obtenu, en 2015 du TIDM, une injonction adressée au Ghana pour la limitation de ses activités pétrolières dans la zone en attendant un jugement de l'affaire sur le fond. Ce qui a été globalement respecté.
Finalement, en 2017, Le TIDM, basé à Hambourg en Allemagne, a tranché en faveur du Ghana. Dans le cadre de ce nouveau tracé, les deux parties ont toutefois convenu de la nécessité de faire des concessions mutuelles et d’initier des projets communs le long de la frontière.
Romuald Ngueyap
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