(Agence Ecofin) - La Tanzanie dispose de plus de 57 milliards de pieds cubes de réserves prouvées de gaz naturel assez largement sous-exploitées. Le gaz déjà produit est néanmoins en partie injecté dans le fonctionnement de l’économie. Mais les autorités veulent aller plus loin.
Medard Kalemani, le ministre tanzanien de l’Energie vient de déclarer que l’Etat compte injecter une enveloppe supplémentaire de 30 milliards de shillings tanzaniens, soit 12,9 millions de dollars pour développer l’utilisation du gaz naturel comprimé (GNC) dans le pays.
L’objectif est de favoriser l’utilisation de ce combustible dans divers secteurs de l’économie, notamment le transport pour réduire les dépenses allouées aux importations de carburants et préserver l’environnement.
Il faut noter que le pays consomme le gaz qu’il produit à Songo Songo pour la production d’électricité, le fonctionnement des usines, l’usage domestique et de façon marginale le transport. Environ 3 000 foyers sont approvisionnés en GNC à Dar es-Salaam, Mtwara et Lindi et seulement 701 véhicules utilisent le GNC dans la capitale.
Le nouvel investissement devrait permettre de convertir davantage d’automobiles au GNC et d’ouvrir de nouvelles stations de conversion des véhicules fonctionnant avec des dérivés du pétrole.
« Nous avons deux stations qui fournissent des services de conversion des véhicules du diesel et de l’essence au GNC à l’Université de Dar es-Salaam et à l’Institut de technologie de Dar es-Salaam. Je demande à ces deux stations, en collaboration avec la Tanzania Petroleum Development Corporation, de revoir les prix pour la conversion des véhicules à l’utilisation du GNC », a ajouté Kalemani dans son intervention.
La conversion d’un véhicule coûte entre 430 et 645 dollars. Un montant jugé trop élevé par les populations.
Olivier de Souza