(Agence Ecofin) - L’an dernier, l’Etat burkinabè amorçait le processus de privatisation de sa compagnie aérienne nationale, Air Burkina. Le transporteur, qui basculera bientôt sous contrôle américain, a été doté d’un plan de relance qui prévoit l’acquisition de nouveaux avions.
Airbus montre son intérêt pour accompagner le plan de relance d’Air Burkina. Jeudi 21 janvier à Ouagadougou, le ministre burkinabè des Transports, Vincent Timbindi Dabilgou, a reçu en audience une délégation du constructeur européen conduite par Hadi Akoum, vice-président commercial pour l’Afrique. « Les échanges ont porté sur l’acquisition d’avions Airbus A220 », informe un communiqué du ministère.
En octobre 2020 le gouvernement burkinabè avait signé une convention de partenariat avec le groupe américain African Global Development (AGD) pour la privatisation partielle de la compagnie nationale. « Dans le cadre du business plan issu du partenariat […] il est prévu l’acquisition d’avions de type Airbus au profit de notre fleuron national Air Burkina », poursuit le communiqué publié sur la page Facebook du ministère.
Au cours de cette audience, il était donc question pour la délégation d'Airbus de discuter des spécifications techniques devant concourir à la mise en fabrication d’aéronefs adaptés en termes de capacité, d’équipage et de marché.
Ainsi, précise la même source, le ministre Dabilgou « a souhaité en termes de planning que l’acquisition puisse se faire au plus tard en juillet 2022 pour permettre à Air Burkina de satisfaire au besoin croissant de développement de nouvelles lignes ».
En vertu de la convention qui lie le gouvernement burkinabè à son partenaire américain – quasiment inconnu dans le secteur de l’aviation en Afrique –, il est prévu l’injection d’environ 250 milliards FCFA (452 millions de dollars) en vue du renforcement de la flotte d’Air Burkina. AGD entend densifier la flotte de la compagnie avec une douzaine d’avions. Air Burkina, déficitaire avec une dette de près 23 millions USD, exploite actuellement trois avions Embraer (deux E195 et un E175).
Avec une flotte renforcée et adaptée, le groupe américain s’engage à desservir les capitales régionales du Burkina Faso, à étendre le réseau africain et à moyen terme s’ouvrir sur l’Europe. L’autre volet de la convention de partenariat concerne la construction au Burkina Faso d’un centre de maintenance et d’une académie aéronautique pour la formation des pilotes et mécaniciens d’avions.
Romuald Ngueyap
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