(Agence Ecofin) - A Conakry, le train express constitue le mode de transport qui permet d’échapper aux embouteillages qui prévalent sur les routes de la capitale. Mais le réseau ferré appartenant à des opérateurs privés n’est pas librement exploité pour contribuer à résorber les difficultés de mobilités.
Le train Conakry Express qui dessert la capitale guinéenne et les villes périphériques a repris du service le 11 octobre dernier après 10 mois d’interruption. L’annonce de ce retour sur les rails des wagons, qui transportent jusqu’à 3 000 voyageurs par jour, a été faite par la Société nationale des chemins de fer de Guinée (SNCFG), l’organe qui exploite et gère le réseau ferroviaire.
Précédemment remis en service en avril 2020 après 7 mois d’interruption, le train a fonctionné jusqu’en janvier 2021 et le service a été suspendu à nouveau. Ces perturbations répétées concernant la continuité du service s’expliquent par des différends qui opposent généralement la SNCFG et la Compagnie des bauxites de Kindia (CBK), filiale du russe Rusal, qui a mis à disposition ses rails pour la circulation du train.
Le récent arrêt des services ferroviaires se justifie par la nécessité pour le groupe russe de se servir du réseau ferré pour « rattraper un retard d’acheminement des cargaisons de bauxite ».
Conakry Express relancé en 2010 avec le soutien de la Chine dispose d’une flotte de 10 wagons de 118 places chacun. La vétusté du matériel ferroviaire couplé aux pannes récurrentes ne permet pas d’offrir un niveau de service adéquat qui répond aux attentes des populations.
Henoc Dossa (stagiaire)
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