(Agence Ecofin) - Vu les besoins croissants et les défis de modernité dans le transport ferroviaire, le Ghana a monté un plan pour mettre à niveau le secteur. Un plan qui va nécessiter des investissements colossaux, notamment pour la rénovation des rails dégradés à près de 90%.
Les besoins en financement pour moderniser le réseau ferroviaire ghanéen sont évalués à environ 30 milliards USD, selon l’Autorité de développement ferroviaire du Ghana (GRDA). Yaw Owusu, le DG de cette entité publique, a indiqué que cette évaluation s’est faite sur la base des projets prévus dans le plan national de développement de ce type de transport, élaboré en 2013, puis mis à jour en 2020.
L’ensemble des investissements consentis par le gouvernement dans le cadre de ce plan est encore faible, chiffré par l’autorité à 2 milliards USD jusque-là. 75% des 4 000 km de chemin de fer à développer dans le cadre de cette feuille de route nationale ne sont toujours pas construits, révèle-t-elle.
Pour Yaw Owusu, le pays pourrait s’inspirer des modèles de financement chinois adoptés pour plusieurs projets ferroviaires sur le continent, comme au Nigeria, au Kenya ou en Éthiopie.
Actuellement quelques projets d’ampleur sont déjà en cours au Ghana. C’est le cas des sections de la Western Railway pour relier sur 80 km le port de Takoradi (capitale de la région Occidentale) et la vallée de Huni, ou de la ligne Tema-Mpakadan de 97 km. Un autre contrat a été attribué fin juillet 2022 au consortium Thelo DB pour construire des rails qui raccorderont Takoradi à Kumasi.
Hormis le maillage prévu de tout le territoire ghanéen, le plan national intègre aussi des extensions du rail vers le Burkina Faso afin de stimuler davantage les importations et exportations de ce pays sans littoral via le port de Tema.
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