La Gambie menace de fermer ses frontières aux transporteurs sénégalais de véhicules en commun, ce 19 février

(Agence Ecofin) - Le torchon brûle entre les transporteurs gambiens et sénégalais. À compter de ce mercredi 19 février 2020, plus aucun véhicule de transport en commun, en provenance du Sénégal, ne pourra entrer en Gambie. L’annonce a été faite hier après-midi par Omar Ceesay, président de la Gambia national Transport Union (le syndicat des transporteurs gambiens).

À l’en croire, cette décision est la réponse proportionnelle aux multiples exactions dont sont victimes les transporteurs gambiens, qui à maintes reprises sont interceptés et menacés par leurs homologues sénégalais au poste frontalier de Karang.

Le point de discorde ici est la fréquence des dessertes entre les deux pays. Pour les transporteurs sénégalais de Karang, un seul bus par jour doit être autorisé à embarquer à partir de Banjul pour se rendre à Dakar. Une position que rejettent fermement les transporteurs gambiens car, justifient-ils, un tel principe va à l’encontre du principe de la libre circulation des biens et des personnes dans la région CEDEAO.

Une délégation de haut rang gambienne est attendue à Dakar, dans les prochaines heures, pour le dénouement heureux de cette tension devenue persistance à la frontière commune.

Rappelons qu’en 2014, la frontière entre le Sénégal et la Gambie avait déjà été fermée pour tous les camions de marchandises et les transports en commun. Seuls les véhicules de particuliers pouvaient circuler.

Romuald Ngueyap

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