(Agence Ecofin) - La République du Congo vient de signer un mémorandum avec la Chine, pour le développement d’une société mixte chargée d’entretenir les voies navigables sur les fleuves Oubangui et Sangha, deux axes vitaux pour les échanges transfrontaliers avec la Centrafrique, le Tchad, et la RDC.
Gilbert Ondongo (photo), le ministre de l’Economie et du Portefeuille public, signataire dudit mémorandum, a indiqué qu’il s’agit d’un impératif au regard de l’inefficacité du service commun d’entretien des voies navigables avec la Centrafrique, constitué en groupement d’intérêt économique (GIE) en 2017.
« Ce groupement sans capital avait été créé en toute hâte sans forme juridique », a-t-il déclaré dans une interview à adiac-congo.
Pour la concrétisation du projet, on s’attend à ce que l’apport du Congo soit principalement en nature vu les conditions économiques du pays.
« Nous traversons une situation financière difficile. Actuellement, lorsque nous concluons des partenariats, généralement, notre apport est essentiellement en nature. Ce sont les partenaires publics ou privés qui apportent du numéraire et des moyens techniques », indique Gilbert Ondongo.
Il n’exclut pas l’ouverture du capital de la société à d’autres pays et partenaires.
« Le capital de la société n’est pas fermé. Si demain les autres pays souhaitent s’associer à nous, naturellement nous l'ouvrirons pour les accueillir ; par exemple la République centrafricaine, la RDC ainsi que d’autres actionnaires institutionnels ou privés, qui voudront nous rejoindre ».
A son lancement effectif, cette société permettra d’améliorer la navigabilité sur l’Oubangui et la Sangha, les deux principaux affluents du fleuve Congo. Leur entretien participe, en effet, au renforcement des échanges économiques entre le Tchad, la République centrafricaine, le Congo et la République démocratique du Congo.
Romuald Ngueyap
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.