(Agence Ecofin) - La fermeture des frontières n’est pas la solution immédiate qu’envisage Madagascar pour se prémunir de la pandémie de coronavirus qui a déjà fait plus de 134 000 cas d’infections, dont près de 4900 morts, à l’échelle mondiale.
Le ministre des Transports, Joël Randriamandranto (photo), l’a fait savoir aux parlementaires le jeudi 12 mars 2020, au cours de son exposé sur les mesures et dispositifs mis en place par son ministère pour éviter l'entrée du Covid-19 à Madagascar.
Face à la pression de l’opinion publique qui exige la fermeture des frontières, le ministre appelle à la prudence. « [...] avant de prendre une quelconque décision, il faut encore analyser toutes les éventuelles conséquences qu'elle pourrait créer », souligne-t-il.
Pour Joël Randriamandranto, la prise d’une pareille mesure doit être bien contextualisée. En effet « les grands pays qui ont décidé de fermer leurs frontières pourront relancer très rapidement leur économie après le passage du Coronavirus ».
« Pour notre cas, il faut bien réfléchir, rapidement, pour ne pas avoir affaire à d'autres problèmes plus graves, ultérieurement », indique le ministre.
A ce jour, aucun cas d’infection au coronavirus n’a été détecté sur le sol malgache. Le transporteur national, Air Madagascar, a toutefois suspendu ses vols vers la Chine, pays épicentre de la pandémie. Selon la presse locale, la Banque mondiale s'est engagée à soutenir le pays dans ses efforts de prévention avec une aide exceptionnelle de 3,7 millions de dollars.
Romuald Ngueyap
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