(Agence Ecofin) - C’est une première victoire pour les employés de Kenya Airways (KQ). Hellen Waswilwa, la juge de la Haute Cour de Nairobi, a ordonné, le mardi 11 février 2020, la suspension provisoire du processus de licenciement engagé par la compagnie nationale kenyane.
Elle demande aux deux parties d’attendre le verdict du tribunal du travail, prévu le 26 février 2020. La magistrate estime, en effet, que ces licenciements violent la loi sur l'emploi, la loi sur l'équitabilité administrative et la Constitution.
Cette décision de justice vient ainsi donner raison à une pétition déposée, le 6 février 2020, par la Kenya Aviation Workers Union (KAWU), demandant l’arrêt des licenciements par KQ. Selon la KAWU, l’employeur n’a jamais adressé d’avis de licenciement à ses syndiqués ; ce qui est contraire à la loi.
Dans une note interne adressée au personnel le 24 janvier 2020, le directeur général par intérim de Kenya Airways, Allan Kilavuka, a déclaré que les licenciements faisaient partie du plan de restructuration censé ramener l’entreprise à la rentabilité. « Je tiens également à préciser que, aussi difficile soit-il, certains postes disparaîtront complètement ; ce qui entraînera des licenciements », expliquait Allan Kilavuka dans sa lettre aux employés.
Déficitaire depuis plusieurs années, la compagnie nationale kenyane pourrait bientôt bénéficier d’un nouvel appui financier de l’État. Enveloppe qui servira à financer sa restructuration, et surtout sa nationalisation. Il est donc question de désintéresser tous ses coactionnaires (KQ Lenders Co 2017 Ltd détient 39,1% ; Air France-KLM SA émarge à hauteur de 7,95%, le reste étant détenu par des actionnaires minoritaires).
Romuald Ngueyap
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