(Agence Ecofin) - Face aux enjeux de mobilité urbaine en Afrique, les entreprises proposant des offres de transport via le digital ont choisi de se distinguer des services traditionnels de taxi, ouvrant ainsi une intense compétition sur le marché.
Les autorités camerounaises ont interdit la poursuite dans activités de Yango pour manquement aux règlementations internes en matière de transport, selon le ministre Ngalle Bibehe Jean Ernest Massena. « Les activités de transport public opérées via la plateforme numérique Yango sont suspendues jusqu'à leur mise aux normes », a-t-il déclaré dans un communiqué daté du mercredi 8 février.
La branche camerounaise du géant technologique russe Yandex, avait été sommée en septembre dernier de régulariser l’exercice de ses activités en obtenant une licence de l'autorité de régulation des télécommunications, en s'enregistrant auprès du service des impôts et en ouvrant un compte bancaire local. Le ministre avait prévenu que le non-respect de ces exigences constituerait une violation des lois du pays et pourrait entraîner la suspension de l’entreprise.
Les avertissements adressés à la société en septembre dernier faisaient suite à la colère des syndicats du transport qui se sont plaints d’une supposée concurrence déloyale de la part de Yango. Pour eux, il serait injuste de laisser prospérer « des opérateurs de taxi clandestins » alors que d’autres acteurs régulièrement déclarés continuent d’essuyer les impacts de la hausse des prix du carburant.
Ernest Zena, patron du syndicat national des chauffeurs de taxi, a confié à Reuters qu'ils avaient rencontré le ministre des Transports mardi et menacé d’aller en grève si Yango était autorisé à poursuivre ses activités.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.