(Agence Ecofin) - En 2020, le Mali a étendu son réseau routier de 338 km de voies bitumées avec la finalisation de 7 projets majeurs, d’un montant total de €288 millions. Le pays veut faire de 2021 l’année d’achèvement des chantiers prioritaires, mais la mobilisation des financements reste le défi majeur.
« Malgré les contraintes, sept projets dont deux ponts pour un linéaire estimé à 338 km ont été réalisés en 2020 ». C’est ce qu’a révélé Makan Fily Dabo (photo), ministre malien des Transports et des Infrastructures, en marge de la 46e réunion annuelle des services des routes, tenue à Bamako du 3 du 5 décembre.
A l’en croire, tous ces travaux ont coûté 189 milliards FCFA (288 millions EUR). Il s’agit notamment de l’aménagement en 2x2 voies de la route Bamako-Koulikoro ; des routes Kangaba-Djoulafoundo, Yanfolila-Kalana, Kangaba-Djoulafoundo, Kayes-Sadiola ; ainsi que de la construction du 2e pont de Kayes (et ses voies d’accès) et du pont de Kayo (et ses accès) sur le fleuve Niger à Koulikoro.
Une dizaine d’autres projets routiers d’un linéaire total de 270 km – dont l’aménagement en 2x2 de la voie reliant le 3e pont de Bamako à la RN6 – sont en cours d’exécution.
En parallèle, le gouvernement malien a investi des moyens conséquents pour l’entretien des voies existantes. « Le programme annuel de ces entretiens a, en 2020, porté sur un linéaire total de 15 300 km, dont 5 600 km de routes revêtues, soit 36,7%, et 9 700 km de routes en terre ou 63,3% », explique le ministre, qui annonce que « l’année 2021 sera consacrée à l’achèvement des projets prioritaires ».
En dépit des efforts consentis, le réseau routier malien globalement reste sous nanti. La cartographie nationale affiche un linéaire total de 89 024 km dont 6 605 km sont bitumés, avec seulement 2 667 km (40,38 %) en bon état, et 2 352,7 km (35,62 %) dans un état passable. « Pour réparer régulièrement et mettre le réseau routier à niveau, nous avons besoin d’au moins 80 milliards FCFA par an. L’Autorité routière ne procure même pas le quart de nos besoins », avait avoué l’ancienne ministre des Infrastructures, Mme Traoré Seynabou Diop.
Romuald Ngueyap
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